Olivier Père

ARTE France Cinéma coproduit le prochain documentaire de Patricio Guzmàn et le premier long métrage d’animation de Momoko Seto

ARTE France Cinéma coproduit un long métrage d’animation chaque année. Pour 2020, son choix se porte sur la cinéaste japonaise Momoko Seto pour son premier long, Planètes, avec Miyu Productions et Ecce Films. 

Planètes de Momoko Seto
Ecce Films et Miyu Productions (France)

Momoko Seto, artiste et cinéaste japonaise travaille depuis plusieurs années sur une série de films autour de planètes fantastiques fabriquées à partir de prises de vue de micro-organismes : plantes, moisissures, champignons ou cristaux. Ses films ont reçu plusieurs prix internationaux. Planètes sera le dernier opus, le premier à adopter un format long, de ce travail entamé par la réalisatrice à l’école d’art contemporain du Fresnoy.

Momoko et son scénariste Alain Layrac, ont écrit un film « tous publics », loin des essais expérimentaux des premières « planètes ». L’urgence climatique, exacerbée par la très récente crise du Covid-19, leur a donné l’envie de porter à l’écran une grande fable écologique mettant en scène le périple de quatre akènes de pissenlit, véritables réfugiés climatiques en recherche d’une terre pour survivre à la folie des hommes.

Il s’agit donc d’un film de science-fiction, un récit d’anticipation sans dialogue ni voix off, mêlant prises de vues réelles et animation 3D, mettant en scène la disparition de la planète Terre. Par ses thématiques écologiques autour du réchauffement de la planète, la migration et l’accès au sol, le film aura un ancrage fort dans son époque et dans le débat d’idées actuel. « Avec Planètes, nous espérons pousser toujours plus loin les possibles de l’animation en voulant démontrer que le public peut être touché par des propositions plastiques innovantes, par des sujets politiques et environnementaux cruciaux pour les nouvelles générations, qui, contrairement à nous, intègrent la fin de notre monde non plus comme de la science-fiction mais comme partie intégrante de leur existence » (Les producteurs). En racontant cette aventure sans retour et en adoptant le point de vue du végétal, Momoko Seto met en scène de façon spectaculaire le caractère inéluctable que prend le destin de l’humanité, tout en laissant l’espoir d’un possible. Tournage à partir de septembre 2021.

 

ARTE France Cinéma et l’Unité Société et Culture d’ARTE France ont aussi choisi le projet documentaire de Patricio Guzmàn, Mon pays imaginaire, consacré aux récents bouleversements politiques survenus au Chili. 

Mon pays imaginaire de Patricio Guzmàn
Atacama Productions (France), Market Chile (Chili)

« Comment est-ce possible que tout un peuple se réveille quarante-sept ans après le coup d’État de Pinochet dans ce qu’on appelle un « éclatement social », une grande « rébellion » ou même une « révolution » ? Pour moi, c’est un mystère. J’aimerais enquêter sur ce mystère, filmer l’effet qu’il a aujourd’hui sur l’ambiance, sur l’air, sur les émotions et les sentiments des gens, sur ce que ces derniers savent et ne savent pas.

Cinquante ans après avoir réalisé La Bataille du Chili, je serai de nouveau dans la rue pour filmer ce qui se passe. Je suis arrivé au moment où le peuple chilien a voté pour une nouvelle constitution et a obtenu une majorité de 80%. Du jamais vu dans l’histoire du pays ». (Patricio Guzmàn)

 

 

 

 

Catégories : Actualités · Coproductions

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