ARTE diffuse Les Innocentes (2016) d’Anne Fontaine mercredi 13 janvier à 20h55.
Pologne, 1945. Une jeune interne de la Croix Rouge française découvre que sept religieuses sont sur le point d’accoucher neuf mois après l’intrusion de soldats soviétiques dans un couvent de bénédictines. Fille d’ouvriers communistes, elle leur vient en aide et apprend à connaître ces femmes recluses dans un monde secret. Le scénario s’inspire de faits authentiques, relatés dans le journal intime de Madeleine Pauliac, médecin à l’hôpital militaire de Varsovie. La réalisatrice aborde avec pudeur le sujet tabou des viols de guerre, hélas récurrent à chaque nouveau conflit et toujours d’actualité dans certains points du globe. On estime aujourd’hui que deux millions de femmes allemandes auraient été violées par les militaires russes, en guise de représailles contre les crimes nazis et avec l’autorisation de leurs supérieurs. D’autres pays comme la Pologne, mais aussi la Finlande, la Roumanie ou la Bulgarie durent payer un lourd tribut humain lors de l’avancée des troupes soviétiques. La Pologne subit plus particulièrement une double peine après les destructions et les massacres commis par les nazis. Dans la réalité, les sœurs polonaises avaient été violées une première fois par les soldats allemands lors de l’invasion du pays. Réquisitoire contre les violences faites à des femmes sans défense en temps de guerre, le film d’Anne Fontaine propose également une réflexion sur la foi et la maternité. Malgré le caractère tragique de son sujet, Les Innocentes délivre un message d’espoir et de solidarité, avec la naissance de relations très fortes entre la jeune infirmière et deux religieuses (les remarquables Agata Buzek et Joanna Kulig), mais aussi un médecin juif interprété avec beaucoup de justesse par Vincent Macaigne. Une histoire exceptionnelle, une photo splendide signée Caroline Champetier et une actrice en état de grâce, Lou de Laâge, constituent les atouts majeurs de cette belle réussite, de toute évidence l’un des meilleurs films d’Anne Fontaine.
Heureusement qu’Anne Fontaine (par ailleurs extrêmement talentueuse, certes) n’est pas thaïlandaise, son film aurait hélas fini comme le génial Cemetery of Splendour au purgatoire pour les affreux intellectuels (brrrr !) insomniaques (un comble vu le sujet du film LOL) à 1 h 15 du matin, oui UNE HEURE QUINZE DU MATIN !!… LAMENTABLE quand on sait qu’à une certaine époque Arte avait le courage de diffuser ce genre de films en prime (et non pas Tendre Poulet !)… Ah, décidément, ce lundi soir m’aura bien mis sur les nerfs question programmation, et maintenant ça suffit, au dodo…
Vous avez déjà entendu parlé du replay ? Le film est disponible aussi sur ARTE.tv pendant au moins une semaine donc vous pouvez le voir et revoir à n’importe quelle heure du jour et de la nuit si vous voulez, et même sur votre grand écran de télévision – il suffit de connecter votre ordinateur à votre poste. Arrêtez de râler sur le mode ARTE c’était mieux avant d’abord c’est lassant et ensuite c’est faux. Une télévision ce n’est plus seulement une grille d’antenne, c’est aussi une offre numérique, gratuite et adaptée à tous les usages.
Le cinéma c’est Philippe de Broca et Apichatpong Weerasethakul, Marguerite Duras et Dino Risi, Claire Denis et John McTiernan, ne vous en déplaise…
PS : En plus vous êtes de mauvaise foi. Cemetery of Splendour en case de nuit est une rediffusion. Le film, qui est une coproduction ZDF ARTE a d’abord été diffusé en 2017 à 23h20, lors de sa première diffusion à la télévision.
Vous avez déjà entendu parler d’une erreur de bonne foi ? Pourquoi de la mauvaise foi ? Je l’avais loupé à l’époque, en 2017, je l’avoue, j’étais même pas au courant (mais enfin je pourrais aussi dire que c’est vous qui êtes de mauvaise foi en me sortant l’horaire de 23 h 20 comme si c’était un horaire idéal)… Je n’adhère pas perso à l’argument de l’offre numérique pour ce qui est d’une programmation courageuse, donc risquée, c’est une facilité… Les cinéastes que vous citez (De Broca, McTiernan, Duras, Risi), je les apprécie également, et mes goûts sont on ne peut plus variés pour ce qui est de la cinéphilie (entre autres Lynch, Carpenter, Argento, Bergman, Bunuel, Tarkovski, Fellini, Peckinpah, etc.). Simplement, je ne comprends pas comment vous pouvez nier l’évidence : la programmation actuelle ne recherche pas l’exigence et le risque comme le faisait celle qui faisait l’identité de la chaîne depuis l’origine et pendant plus de vingt ans ! Puisque ce que je dis est « faux », pourquoi dans ce cas diffuser du « Mark Pellington », « Mick Jackson », etc. ? Puisque ce que je dis est « faux », vous n’aurez je suppose aucun mal à me démontrer qu’un machin informe comme « Arlington Road » ou un film académique (utile certes pour son sujet) comme « Denial » (qui accumule les poncifs du film de procès) est plus digne de votre chaîne à l’heure actuelle que Porcherie ou Andrei Roublev ? Puisque ce que je dis est « faux », pourquoi faites-vous semblant de mal comprendre (la mauvaise foi peut-être ?) mon message concernant votre liste que je complimente, mais dont je m’étonne qu’elle ne sert pas davantage à votre programmation actuelle ? Par ailleurs, c’est étrange, mais le dernier message que j’ai tenté sur votre blog hier soir n’a même pas pu être lisible après son envoi… Serais-je bloqué désormais ?
Je suis d’accord avec vous pour Arlington Road je ne l’ai pas revu mais je ne l’avais pas aimé à sa sortie – l’unité cinéma que je dirige ne choisit que la moitié environ des films diffusés sur ARTE. Je ne bloque pas vos messages. Bien à vous,
Ahhhhhhhh d’accoooord !! OK au temps pour moi alors… Et moi qui vous mettez genre tout sur le dos… LOL Mea culpa… Tiens, j’y pense, donnez-moi les noms des responsables, que je me défoule plutôt sur eux LOL Non, je plaisante, hein…. 😉 Quoique « Grease », tout de même, limite, ça mériterait… OK j’arrête, c’est promis ! 😉
Bien à vous,
Aliocha
Grease c’est pas moi non plus :))
En Replay, c’est un film formidable. Un beau moment. Un grand film. Bravo pour cette programmation.
Merci !
Alliocha râlez moins et prenez des cours d orthographe ! Le snobisme intellectuel est insupportable !
Que dire de ce film ? Que l’émotion vous gagne.. que les actrices sont splendides, la .. les lumières magnifiques. Et le tout au service d’une histoire de l’Histoire.
Merci Arte pour toutes ces émotions que vous nous donnez à vivre.
Merci à vous !
cordialement,