ARTE diffuse Gosford Park (2001) de Robert Altman dimanche 1er octobre à 20h50. Le film sera également disponible en télévision de rattrapage pendant sept jours sur le site d’ARTE.
« Au début des années trente, dans une Angleterre fortement marquée par les inégalités de classe, une famille d’aristocrates avec à sa tête la maîtresse de maison, Lady Sylvia McCordle, organise une partie de chasse au cours de laquelle son mari Sir William McCordle est retrouvé poignardé. Cet assassinat va bouleverser l’ordre établi et révéler la complexité des liens entre les maîtres et leurs serviteurs. L’inspecteur Thompson mène l’enquête. »
Gosford Park est l’un des derniers grands films de Robert Altman qui a souvent exprimé son goût pour les fictions chorales, dans lesquelles une foule de personnages se croisent dans un lieu unique, une ville ou une maison. Qu’on se souvienne de Nashville, Un mariage ou Short Cuts. Il utilise à nouveau ce mode de narration dans Gosford Park. Altman y met en scène une vingtaine d’acteurs et d’actrices avec une virtuosité impressionnante. Une fois n’est pas coutume, le cinéaste américain délaisse son pays pour s’intéresser à l’Angleterre du début des années 30. Une partie de chasse réunit une famille d’aristocrates et leurs invités dans une somptueuse propriété à la campagne. Altman pose son regard de moraliste sur la haute société britannique dont il épingle la décadence et la cruauté. Gosford Park est un hommage à Jean Renoir mais aussi à Agatha Christie puisqu’Altman s’inspire à la fois de La Règle du jeu et du Noël d’Hercule Poirot. Cette brillante étude des relations entre maîtres et domestiques se double en effet d’une enquête criminelle où les suspects ne manquent pas.
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