Olivier Père

The Sweeney de Nick Love

Comme beaucoup de films de genre actuels – et pas toujours les pires –  The Sweeney de Nick Love sort directement en DVD et Blu-ray le 30 juillet, édité par Universal Pictures Vidéo France.

Nous l’avions présenté en ouverture du Festival del film Locarno en 2012, sur la Piazza Grande, avant sa sortie en Grande-Bretagne où il avait enregistré un excellent démarrage.

The Sweeney est l’adaptation au cinéma d’une série policière britannique des années 70 extrêmement populaire et mettant en scène un duo de flics de la brigade volante (surnommée « The Sweeney » en argot Cockney) de la police londonienne aux méthodes peu orthodoxes et prenant souvent leurs distances avec la loi lors d’enquêtes et de missions musclées, le vétéran Jack Regan et le jeune George Carter. La série avait révolutionné le genre par son réalisme, sa violence et son pessimisme, dans la lignée des polars anglais comme La Loi du milieu de Mike Hodges et La Cible hurlante de Douglas Hickox qui triomphaient alors sur les écrans.

Nick Love (The Football Factory, 2004 ; Outlaw un film d’action très énervé sur une milice de justice expéditive en 2007) est également le coproducteur de deux joyaux du cinéma de genre britannique récent, Bronson et Monsters. Avec The Sweeney Nick Love renoue avec la riche tradition du film policier anglais. Musclé, tendu, il appartient à la veine des thrillers « hard boiled » qui n’ont rien à envier à leurs homologues américains, comme en témoigne une impressionnante scène de fusillade entre gangsters et force de l’ordre après un hold-up en plein cœur de Londres, qui n’est pas sans rappeler le morceau d’anthologie de Heat de Michael Mann.

La principale attraction de The Sweeney demeure l’interprétation de Ray Winstone dans le rôle principal de Jack Regan. Ce cockney pur jus à l’imposante stature d’ours mal léché s’est fait connaître à l’âge de 22 ans en 1979 en jouant dans deux films emblématiques du cinéma anglais, Quadrophenia de Franc Roddam sur les mods de Brighton (musique des Who, réédité cet été en salles) et surtout Scum, le chef-d’œuvre d’Alan Clarke où il interprétait un délinquant juvénile incarcéré dans une maison de redressement inhumaine.

 

 

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