Olivier Père

Entretien avec William Friedkin, sur Killer Joe et son cinéma

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Avec French Connection, L’Exorciste, Le Convoi de la peur (Sorcerer), La Chasse (Cruising), Police fédérale, Los Angeles, pour ne citer que ses films les plus célèbres, William Friedkin (Léopard d’Honneur Swisscom au Festival del film Locarno en 2009) a profondément marqué le cinéma américain contemporain, s’imposant comme un des cinéastes les plus intransigeants et talentueux du Nouvel Hollywood.

French Connection

French Connection

Le Convoi de la peur

Le Convoi de la peur

William Friedkin n’a pas seulement connu la gloire des Oscars et de deux énormes succès commerciaux dans les années 70 (French Connection et L’Exorciste), il a aussi inventé une nouvelle approche, entre hyperréalisme et hallucination, du film policier, d’horreur et d’aventure, traumatisé plusieurs générations de spectateurs et de cinéphiles, et influencé bon nombre de jeunes cinéastes. De French Connection à Bug, William Friedkin a toujours exploré ses thèmes de prédilection : la folie, l’enfer, la frontière étroite qui sépare la réalité du cauchemar, le Bien du Mal. En prenant souvent le risque d’aller trop loin et de désorienter le public (voir le fiasco de son chef-d’œuvre Sorcerer et les polémiques qui accompagnèrent le tournage et la sortie de Cruising.)

Bug

Bug

Friedkin, célèbre pour sa maestria dans les scènes d’action, n’a jamais revendiqué l’étiquette de cinéaste de genre. On lui doit plusieurs réussites dans le domaine du drame psychologique, comme The Birthday Party (1968) d’après Harold Pinter et Les Garçons de la bande (The Boys in the Band, 1970) réalisés au début de sa carrière. De toute évidence, ses deux derniers films Bug et Killer Joe entretiennent une sorte de symétrie avec ses premiers. Théâtre + humour noir + violence sexuelle, c’est la recette gagnante de Killer Joe (sortie demain 5 septembre en France, distribué par Pyramide) le nouveau film coup de poing de Friedkin, qui loin de s’assagir avec l’âge, s’amuse à bousculer les spectateurs dans un grand huit émotionnel qui possède la particularité de se jouer dans et autour d’une caravane, entre cinq personnages peu fréquentables, « affreux, sales et méchants. »

Emile Hirsch et Matthew McConaughey dans Killer Joe

Emile Hirsch et Matthew McConaughey dans Killer Joe

Six ans après le formidable Bug, qui avait ranimé l’intérêt des cinéphiles pour son cinéma (j’avais montré le film à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2006), Killer Joe confirme l’orientation théâtrale prise par William Friedkin qui, entre ses nombreuses mises en scène d’opéra un peu partout en Europe, a réalisé coup sur coup deux adaptations de pièces de Tracy Letts. Après le délire paranoïaque de Bug, presque entièrement concentré dans une chambre de motel avec Michael Shannon et Ashley Judd, Killer Joe est un jeu de massacre familial qui se déroule lui aussi en grande partie dans une roulote miteuse. Ce ne sont pas les quelques scènes d’action filmées en extérieur qui donnent sa force au film mais l’extraordinaire énergie des affrontements verbaux puis physiques en huis clos, entre les différents personnages de ce complot de famille qui vire rapidement à la farce violente et obscène. Libéré des contingences imposées par les studios, aussi bien que des attentes du public comme il le confie dans cet entretien (le film a été produit par le français Nicolas Chartier, déjà à l’origine de Démineurs de Kathryn Bigelow, et il connaîtra une sortie limitée dans les salles américaines), William Friedkin a sans doute trouvé dans les histoires de Tracy Letts l’occasion de réaliser ses films les plus personnels, où il laisse exploser son goût pour l’humour très noir et des situations extrêmes révélatrices de nos pulsions les moins nobles. William Friedkin, rescapé des années 70 mais à l’esprit et au talent toujours aussi incisifs, ne cache pas son peu de sympathie pour notre époque, et surtout pour sa production cinématographique. Friedkin se plaît à souligner son isolement et sa marginalisation au sein du paysage du cinéma américain contemporain, auquel il ne désire plus appartenir. Ses deux derniers films sont parfaitement symptomatiques à la fois d’un repli misanthropique, d’une vision de plus en plus paranoïaque et claustrophobe du monde, mais aussi de la jubilation d’un cinéaste en pleine forme qui vient démontrer que ses films de chambre sont d’explosives leçons de cinéma lancées à la figure d’Hollywood. Nous l’avons rencontré en novembre 2011, dans son restaurant italien préféré de Beverly Hills.

L'Exorciste

L’Exorciste

« La majeure partie des films que j’ai fait et que j’aime dans ma carrière mettent en scène des personnages dans des situations d’enfermement, comme The Birthday Party d’après Harold Pinter : c’est parmi tous mes films mon préféré, et il se déroule presque entièrement dans une pièce. N’oubliez pas qu’environ un tiers de L’Exorciste se passe dans une chambre à coucher. Les deux films que j’ai réalisés d’après des pièces de Tracy Letts sont très brillamment écrits et ils traitent de thèmes qui traversent ma filmographie, la paranoïa et l’obsession.

Ils se déroulent dans des espaces fermés et étroits, pas à ciel ouvert, dans l’Ouest sauvage ou dans les rues. Si vous regardez French Connection, vous constaterez que même si c’est tourné à New York cela reste un film très claustrophobe. Les flics sont enfermés dans leur propre monde.

Tracy Letts est le meilleur dramaturge en Amérique aujourd’hui, sans aucun doute. Sa dernière pièce a gagné le prix Pullitzer. Il commence à être reconnu. Il écrit pour lui-même, sans se soucier du public, des acteurs ou des metteurs en scène, sans se sentir obligé d’expliquer le sujet de ses pièces. Et les gens commencent à comprendre son œuvre. Ils comprennent qu’elle parle de la violence du fort contre le faible, de l’oppression commise par les religions officielles.

Je me sens proche de lui pour cela. Je suis très heureux si les gens aiment mes films, où si ils vont les voir. Mais si ce n’est pas le cas, je m’en fous. C’est la même chose pour mes films qui ont été d’immenses succès. Il ne s’agit pas de se foutre du public. Il s’agit de ne pas dépendre de lui. Je sais ce que le grand public veut aujourd’hui : des super héros, des jeux vidéo, des comédies stupides.

Si je faisais cela j’obtiendra un film à succès, mais je ne serais même pas capable de le regarder. Je ne veux pas faire un film que je n’ai pas envie de voir.

Clint Eastwood a parlé dans un entretien des difficultés qu’il avait eu pour obtenir le financement de Mystic River et Million Dollar Baby. Le studio ne voulait pas les faire et les films ont été produits avec des financements externes et le distributeur. Eastwood raconte qu’il est allé voir le patron du studio avec lequel il travaillait – il ne dit pas son nom mais j’imagine que c’est le type qui vient de quitter Warner Brothers, Alan Horn – et il a dit à Eastwood : « On ne produit plus de drames. »

J’ai l’impression que les studios sont sans doute en contact avec un public potentiel qui est celui aux Etats-Unis des jeunes entre 18 et 29 ans, et ils continuent d’entretenir la machinerie. Mais croyez-vous que Michael Haneke pense au public lorsqu’il réalise Caché ? Je ne crois pas et c’est un film formidable. Les films que j’admire ne devraient pas seulement être regardé avec votre esprit, mais aussi avec vos émotions. Je pense qu’un cinéaste devrait au moins essayer d’émouvoir les spectateurs.

Maintenant le grand public cherche une satisfaction immédiate. Ce n’est pas ce genre de public que je réclame.

Il me faut dont trouver un public plus petit, ou ne plus faire de films.

(Friedkin a mis en scène de nombreux opéras en Europe ces dernières années, ndr)

J’aime encore le cinéma, mais pas le genre de trucs qui se produit majoritairement dans mon pays. Il y a encore de très bons directeurs ici et aujourd’hui, mais pas du niveau de ceux qui étaient en activité à l’époque où je voulais faire du cinéma. Quand j’étais jeune, il y avait au moins une douzaine de réalisateurs dans le monde dont je n’aurai voulu rater sous aucun prétexte le nouveau film : Antonioni, Fellini, Kurosawa, Rossellini, la Nouvelle Vague française… chaque jour nous apportait un film. »

Alors que nous sommes en train de discuter avec Friedkin, deux clientes d’environ 50 ans nous interrompent. Elles ont écouté notre conversation et tiennent absolument à donner leur avis sur ce que doit être un bon film à leurs yeux : un divertissement qui vous fait passer un bon moment et vous fait oublier les soucis de la journée, comme Le Discours d’un roi. Elles sont décoratrices d’intérieur. Elles n’ont aucune idée de qui est leur interlocuteur et elles ne le sauront jamais. L’une d’entre elle est particulièrement véhémente.

« Cliente : Quand je sors du cinéma après un film j’ai envie de me sentir bien, pas effrayée ou démoralisée.

Friedkin : Avez-vous déjà vu L’Exorciste ?

Cliente : Oui, ça m’a fait une peur bleue.

Friedkin : Ce n’est pas ce que vous voulez ? Vous n’avez pas envie d’être vraiment terrifiée par un film ?

Cliente : C’était super, intelligent, cela m’a fait réfléchir…

Friedkin : Réfléchir à quoi ?

Lady : Au diable…

Friedkin : Mais on n’a pas besoin d’un film pour penser au diable ! »

Elles se décident enfin à nous laisser tranquilles et partent. Friedkin qui est resté poli et patient, jubile.

« Ce sera super pour votre interview. C’est exactement ce que je disais. Ces femmes américaines parfaitement normales et bien éduquées, qui gagnent beaucoup d’argent, je n’ai pas la moindre idée de ce dont elles parlent…

Les films qu’elles aiment, ces « feel good movies », c’est de la merde, au-delà de la connerie, comme Sex in the City ou Mes meilleures amies.

Killer Joe est vraiment un film à contre courant de la production américaine.

Cruising

Cruising

Cruising

Cruising

On ne peut citer qu’une poignée de films qui ont réellement changé les règles du cinéma : le premier est Naissance d’une nation de Griffith. Pas seulement parce que c’était une épopée spectaculaire avec un sujet à polémique qui a obtenu un grand succès public, mais surtout parce qu’il a changé le style et la façon de faire un film. Le second film est Citizen Kane qui a totalement révolutionné le cinéma et ouvert de nouvelles possibilités en termes de narration. Après il y a A bout de souffle de Godard. Quand j’ai réalisé French Connection j’ai pensé à Godard et à ses « jump cuts ».

Et aujourd’hui ? Je ne sais pas. Il est certain qu’un film comme Killer Joe, produit aux Etats-Unis et interprété par une star (Matthew McConaughey), est devenu trop osé et difficile pour le public américain.

Je n’ai pas envie de faire des films pour ces femmes stupides qui nous ont interrompus. Je me moque de ce qu’elles aiment ou pas. Je n’ai aucun respect pour leur opinion. Ce n’est pas un public qui veut douter ou se remettre en question. Il veut juste « se sentir bien ». «  Se sentir bien », cela veut dire être à la recherche d’un opium pour les yeux qui vous endort et vous vide la tête. Ne surtout pas réfléchir. Killer Joe est un défi, une provocation pour les spectateurs, et j’en ai parfaitement conscience. Je ne m’attends pas à un triomphe public avec ce film, mais ce n’est pas grave. Cela me ferait plaisir, mais je ne changerai rien au film pour le rendre plus commercial. »

Malgré la relative indifférence avec laquelle la plupart de ses films des années 90 et 2000 furent accueillis par le public et la critique, le prestige du cinéaste est toujours intact, comme en témoigne l’excellente distribution de Killer Joe, qui compte certains des meilleurs talents du cinéma américain d’aujourd’hui, dans des rôles peu flatteurs ou particulièrement choquants : Joe, le flic pourri tueur à gages à se heures perdues est interprété par Matthew McConaughey, à mille lieues de ses rôles de beaux gosses dans les productions commerciales auxquelles il nous avait récemment habitué, entouré d’Emile Hirsch (Chris, le fils indigne et psychopathe), Thomas Haden Church (Ansel, le père un peu demeuré), Gina Gershon (Sharla, la belle-mère un peu putain) et Juno Temple (Dottie la fille mi Lolita, mi Baby Doll). Ils s’en donnent tous à cœur joie dans la démence et la perversité, visiblement encouragés par le metteur en scène. Gina Gershon, dont c’est le grand retour après ses rôles marquants dans Bound, Showgirls, Révélations et Demonlover, est géniale et donne beaucoup de sa personne. Elle n’est pas la seule à apparaître nue dans Killer Joe, qui s’impose comme un des films américains les plus provocateurs de ces dernières années, et multiplie avec jubilation les scènes scabreuses.

Si Friedkin condamne les épanchements sexuels de certains films récents, on est en droit de lui rétorquer que son cinéma est souvent allé très loin dans la représentation graphique de la sexualité, et plus particulièrement de l’homosexualité, présente implicitement ou explicitement dans plusieurs de ses principaux films. Que pense-t-il de la pornographie qu’il a approchée de près dans Cruising ?

« Beaucoup de gens considèrent Ulysse de James Joyce et Tropique du cancer d’Henry Miller comme des romans pornographiques.

Les Garçons de la bande

Les Garçons de la bande

Je ne crois pas aux héros et aux méchants, aux braves types et aux sales types, et surtout pas lorsqu’il s’agit de raconter une histoire ou faire un film. Dans French Connection le flic est bien pire en tant qu’homme que le trafiquant de drogue français. Je ne crois pas aux clichés sur le comportement humain. Comme je l’ai montré dans Cruising ou Les Garçons de la bande, je pense que chacun de nous possède en lui des gènes masculins et féminins. Quand j’ai réalisé ces films il y avait encore beaucoup de gens qui pensaient que l’homosexualité était maléfique. Pour moi Les Garçons de la bande est une histoire d’amour, accidentellement une histoire d’amour entre hommes mais cela n’a pas beaucoup d’importance. Cruising utilise le monde du sadomasochisme gay pour comme toile de fond pour raconter une étrange enquête de police. Je pense que la plupart des gens vivent dans une sorte de confusion sexuelle.

Quand j’étais jeune à San Francisco, j’ai commencé mon éducation sexuelle en couchant avec des prostituées noires que j’allais chercher dans la rue, c’était juste une question de défoulement. Maintenant j’éprouve une grande tristesse seulement à l’idée que la fille de quelqu’un devienne une prostituée. Je ne pourrais plus faire l’amour à une prostituée même si elle était la plus belle femme du monde. Quand j’ai commencé à avoir un peu de succès, je suis devenu soudainement séduisant aux yeux des femmes et j’en ai profité pour baiser le plus possible. Dans les années 70, les réalisateurs avaient une caravane sur les tournages et ils avaient droit à des fellations entre les scènes. Je l’ai fait, comme tout le monde, y compris les hommes mariés. J’étais célibataire à l’époque, cela n’avait aucune importance. Le sexe n’avait rien à voir avec l’amour pour moi, c’était un pur besoin biologique.

Les deux seules histoires d’amour que j’ai filmées sont Bug (une étrange histoire d’amour où celle qui tombe amoureuse décide de devenir paranoïaque comme son amant) et Les Garçons de la bande. Mais je n’aime pas montrer des scènes de sexe à l’écran, en fait je trouve cela comique. Avez-vous déjà observé deux personnes en train de faire l’amour ? On appelle cela « la bête à deux dos », c’est ridicule !

Killer Joe est un film sur le besoin désespéré d’appartenir à une famille. Ce n’est pas un film sur le sexe, mais sur la famille. Dottie vit dans une famille dysfonctionnelle, dans laquelle son frère et son fils essayent de la mettre sur le trottoir, dans laquelle sa mère essaye de la tuer, tandis que sa belle-mère est sympa avec elle mais se comporte quand même comme une traînée. Et Joe est un type qui comme la plupart des flics que je connais ne voit que le côté sombre de la nature humaine. Joe s’intéresse à Dottie parce que si vous écouter attentivement ce qu’ils se disent au début du film, ils veulent tous les deux la même chose, une sorte de famille. L’œuvre de Tracy Letts est sur la quête d’une famille. C’est aussi ce dont parle Le Parrain : la famille.

Killer Joe est déjà fameux pour au moins deux séquences très inconvenantes, du genre que Friedkin est encore le seul aujourd’hui à oser filmer et balancer à la face de l’Amérique puritaine. Une scène d’ouverture qui se termine par le surgissement d’un sexe féminin sur l’écran, et une scène de viol oral impliquant une aile de poulet, toutes deux a priori impossibles dans un film américain mais présentes dans la pièce de Tracy Letts. Friedkin s’explique :

« J’ai écrit à Tracy pour lui dire : « Si je montre la femme dans la scène d’ouverture de la manière que vous décrivez, nous allons certainement être classé X – dans le film Chris frappe à la porte de la caravane et sa belle-mère dont on ne voit que la partie inférieure du corps lui ouvre à moitié nue, son pubis exposé au regard. Que pensez-vous si je la montrais uniquement de dos ? » Il m’a répondu par un mémo de huit pages pour me dire : « N’aies pas peur de la chatte. C’est un signal au public pour qu’il attache sa ceinture de sécurité, que le film va être une expérience hors du commun. Oui le film va se dérouler dans une caravane, mais il va s’y passer des choses auxquelles vous ne vous attendez pas. »

J’ai très bien compris ce qu’il voulait dire, et pourquoi il était important de montrer les choses de la sorte. Mon sentiment initial était que cela pouvait déconcentrer le public, mais finalement cela renforce l’idée que le film est une comédie. C’est drôle pour ceux qui peuvent comprendre ce genre d’humour. Et à ma grande surprise le public féminin est très réceptif au film, pour l’instant !

Interview enregistrée à Los Angeles le 11 novembre 2011 avec Manlio Gomarasca, éditeur de la revue de cinéma italienne Nocturno.

Une version anglaise légèrement différente de cet entretien a été publiée dans le numéro 49 de la revue canadienne Cinema Scope (remerciements à Mark Peranson).

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Un commentaire

  1. Bertrand Marchal dit :

    Je n’adore pas le personnage Friedkin, qui est à la vérité un sale type. Il a fait des films qui sont solides et d’autres horribles (Sorcerer, Cruising, The Nurse). Mais je réagis ici essentiellement à cette antienne au sujet d’A Bout de Souffle qui a visiblement drôlement perturbés les cinéastes américains, comme s’ils n’avaient pas remarqué les innovations formelles de leur propre cinéma, des années avant le film de Godard. Je pense par exemple à Gun Crazy, au Petit Fugitif, à des films de Corman, à ces productions fauchées qui palliait leur manque de moyens par des trouvailles que Godard a tout simplement synthétisées dans une espèce de manifeste, mais qui est loin d’être aussi révolutionnaire qu’on le dit.

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