Olivier Père

La Sorcière sanglante (1964)

La Sorcière sanglante (1964)

La Sorcière sanglante d’Antonio Margheriti (1964)

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4 commentaires

  1. derouet dit :

    Pas de critique de ce film ?
    j ai bien retouvé une interview de Margheriti sur ce site mais vu votre érudition sur ce type de films « je suis surpris ».

    Marghereti est avec évidement Mario Bava et Riccardo Freda l’un des réalisateurs des plus importants concernant la vague de films fantastiques transalpins des années 60.
    La Sorcière sanglante est le dernier film de sa “trilogie gothique” , qui commenca avec Danse Macabre en 1963 et La Vierge de Nuremberg en 1964.
    Comme toujours dans les productions italiennes du fantastique de ces années, l’action ne se déroule jamais en Italie mais dans des contrées éloignées en l’occurence cette fois ci en Autriche au 16ème Siècle pendant une épidémie de peste .

    Reprenant son rôle double qui est à l’origine de son premier succès Le Masque du Démon (1960) , Barbara Steele interprète une fois de plus l’ambivalence féminine, en incarnant deux rôles à valeurs opposées , l’innocente Helen et la menaçante Mary.
    Ce qui est plus original est le thème très peu utilisé non pas de la sorcellerie mais de la persistance de rites issues du paganisme dans une production cinématographque de cette époque .
    Effectivement, l’implacable vengeance effectuée par la spectrale sorcière interprétée par Barbara Steele s’effectura par l’intermediaire d’un enfermement dans une « vierge de de fer  » du personnage responsable des persécusions de sa famille, à travers les générations.
    Et la nous avons une référence à un type très particulier de meurtre rituel : un sacrifice par le feu où les victimes, enfermées dans un grand mannequin creux fait de paille ou d’osier, sont brûlées vives en offrande aux dieux.
    Cité par César :« Certaines peuplades ont des mannequins de proportions colossales, faits d’osier tressé, qu’on remplit d’hommes vivants : on y met le feu, et les hommes sont la proie des flammes. » Guerre des Gaules, VI, 16.
    Cette séquence préfigure celle dans le début d’ Amarcord de Fellini où , en ouverture de son récit autobiographique, les habitants celèbrent chaque année la venue du printemps en faisant bruler une effigie de vieille sorcière afin d’emporter l’ hiver avec elle .
    Et il y a surtout the Wicker Man 1974 de R Hardy avec une illutration encore plus forte d’un sacrifice humain à un culte agraire en la personne d’un fervent catholique.

    Pour sa mise en scène Margheriti utilise beaucoup de plongées et de contre-plongées , de grands angles démesurés ,et un usage sophistiqué de la profondeur de champ et de la longueur focale, dans une optique de dégager une poésie macabre de l’espace.
    L’ouverture en montage alterné est d’une grande cruauté et sa puissance dramatique et visuelle est digne des très grands réalisateurs formalistes.
    Présence au montage de Mario Serandrei (le monteur régulier de Mario Bava).

    La version du DVD de chez Artus films comprend en supplément une analyse très pertinente de la sorcellerie par une approche du culte des ancêtres et des forces de la nature.

    Je recommande les livres :
    Sorciers et sorcières à l écran.
    Cauchemars italiens le cinema fantastique .
    Cauchemars italiens le cinema horrifique .
    (Tous Chez Champs visuels L’ Harmattan).

  2. Moury dit :

    « Entre ces quatre séquences célèbres, on peut repérer certains éléments de modernité syntaxique glissés subrepticement au sein d’une continuité classique : des plongées et des contre-plongées audacieuses, des grands angles démesurés dignes d’Orson Welles, un usage sophistiqué de la profondeur de champ et de la longueur focale.  »
    (extrait de la critique par Francis Moury de LA SORCIERE SANGLANTE — d’abord parue en 2006 à l’occasion de l’édition DVD Artus — sur Dvdrama puis reprise, en version revue et corrigée, sur Psychovision.net où elle est encore actuellement archivée.

    Certains éléments (comme ceux de cette phrase, par exemple) sont cités textuellement (sans être crédités à leur auteur réel) par le dénommé Derouet :

    « Pour sa mise en scène Margheriti utilise beaucoup de plongées et de contre-plongées , de grands angles démesurés ,et un usage sophistiqué de la profondeur de champ et de la longueur focale, dans une optique de dégager une poésie macabre de l’espace. »

    Sympathique hommage, sans doute, mais qui ne tient pas compte du droit d’auteur ni du copyright : attention.

  3. Moury dit :

    https://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/2431-sorciere-sanglante-la

    Le lien direct rendra plus aisée la lecture de l’article original.

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