Sully

Le 15 janvier 2009, le commandant Sullenberger embarque pour un vol de routine à bord d'un Airbus A320 à destination de Charlotte, en Caroline du Nord, aux côtés de Jeffrey Skile, son copilote. Après un décollage sans histoire et tandis que l’appareil débute son ascension, une nuée d'oiseaux le percute, embrasant ses deux moteurs. Dans l’urgence, Sullenberger ose un pari fou qui s'avérera payant : faire amerrir son appareil sur le fleuve Hudson… Célébré en héros par la presse et le grand public après avoir sauvé les 150 passagers, les trois hôtesses de l’air, son copilote et sa peau, le commandant sera par la suite mis en cause lors de l'enquête officielle.  

"Hudson, nous avons un problème"
Ces dernières années, Clint Eastwood s'est pris de passion pour la figure du héros anonyme, souvent un Américain sans histoire que des circonstances extraordinaires poussent au dépassement. Après Le cas Richard Jewell, American Sniper dans une certaine mesure ou encore Le 15h17 pour Paris, le commandant Sullenberger, devenu une icône après son acte héroïque, ne pouvait manquer d’attirer l'attention du cinéaste. La présence de Tom Hanks, parfait Monsieur Tout-le-Monde (dans le sillage de James Stewart), contribue largement au charme de Sully, qui dépasse vite le grand spectacle de l'amerrissage, savamment orchestré, pour se transformer en "film de procès" de très bonne facture, au fil du témoignage de Sully et de son copilote, auditionnés par la compagnie aérienne. Une autre spécialité de l'âge d'or de Hollywood que le vieux maître affectionne tant.