Burt Reynolds
Un dur à cuire au coeur tendre à Hollywood3 min
Verfügbar ab dem 31/10/2025
À la télévision le vendredi, 7. novembre um 22:30
On a oublié l’immense popularité qui était la sienne dans les années 1970-1980 : retour sur la carrière prolifique de Burt Reynolds, le mémorable héros de "Délivrance", dont l’image franche et virile masquait la vulnérabilité.
Étudiant, particulièrement pugnace sur les terrains de football américain, Burt Reynolds est d’abord promis à une carrière sportive, mais une blessure au genou l’oriente finalement vers le théâtre. Là, il ne tarde pas à être repéré pour son physique viril à la Marlon Brando. Il joue dans quelques feuilletons télévisés puis dans un western spaghetti, mais ce début de carrière, similaire à celui de son camarade et concurrent Clint Eastwood, n’est pas couronné du même succès. Pour être vraiment pris au sérieux, il lui faut attendre la sortie du fracassant Délivrance (1972) de John Boorman, où il interprète un citadin dominateur, convaincu d’être aguerri aux dangers de la nature. Un coup de projecteur bientôt conforté par son apparition en tenue d'Adam dans le magazine Cosmopolitan, qui polarise l’opinion... Il va ensuite connaître la gloire grâce à une série de films d’action inaugurée par Cours après moi shérif (1977), immense succès dans les États du Sud dont il incarne la mentalité avec une nonchalance pleine d’humour. Gloire qui n’ira pas, fatalement, sans erreurs de parcours, ni un difficile combat contre l’addiction.
Toujours une blague au coin de la moustache
Sa manière ultradécontractée d’être célèbre annonçait des personnalités telles que Brad Pitt ou George Clooney. Burt Reynolds aimait le naturel, et cette propension à ne pas se prendre au sérieux lui a probablement joué des tours, notamment le fait de n'avoir jamais été considéré par la critique. Aux Oscars, une seule occasion lui fut donnée, pour son rôle de pornographe aux idées nobles dans Boogie Nights de Paul Thomas Anderson, mais c’est Robin Williams qui l’emporta. Au football comme dans les cascades qu’il réalisait lui-même, il aimait prendre des risques. Ce tempérament l’a exposé à une dépendance durable aux antidouleurs mais lui a aussi donné l’image d’un bon vivant, franc, proche des gens, toujours une blague au coin de la moustache. En Europe, où ses films d’action et ses comédies n’ont pas connu le même retentissement qu’aux États-Unis, on a tendance à oublier qu’il a été idolâtré dans son pays. Archives et témoignages de proches (Jon Voight, Bruce Dern, Peter Bogdanovich, Loni Anderson…) éclairent ici la personnalité d'un homme attachant, dont la bonhomie virile n’était qu’une facette.
Réalisation
Adrian Buitenhuis
Pays
Etats-Unis
Année
2020
Vous pourriez aimer aussi
- Regarder
Blow up - C'était quoi Michel Blanc ?
- Regarder
PhantasIA #2
Le magazine de la création IA
- Regarder
Désirée Nosbusch, rêves et désillusions d’une actrice
- Regarder
Ida Lupino, une cinéaste !
- Regarder
François Truffaut
Des films d'amour !
- Regarder
Leçon de cinéma avec Agnès Varda
- Regarder
Leçon de cinéma avec Isabelle Rossellini
- Regarder
ARTE Regards
Le martyr des lévriers espagnols
- Regarder
Zaho de Sagazan symphonique
Auditorium de Lyon, 2025
Les vidéos les plus vues sur ARTE
- Regarder
ARTE Regards
Le martyr des lévriers espagnols
- Regarder
Zaho de Sagazan symphonique
Auditorium de Lyon, 2025
- RegarderNur noch heute online
ARTE Journal - 21/10/2025
Sarkozy en prison / TikTok et la santé mentale
- Regarder
L’appart du futur – Bienvenue dans la « biosphère urbaine »
C’est parti !
- Regarder
Karambolage
Le "Hamsterkauf" / Le périph parisien
- Regarder
Washington vs Maga : le conflit
ARTE Reportage
- Regarder
L’appart du futur – Bienvenue dans la « biosphère urbaine »
Vivre sans chauffage ?
- Regarder
Ukraine : Wargame
ARTE Reportage
- Regarder
L’appart du futur – Bienvenue dans la « biosphère urbaine »
10 fois moins d’eau
- Regarder
L’appart du futur – Bienvenue dans la « biosphère urbaine »
Cuisine et abondance