Oliver Stone, l’Amérique au vitriol

53 min

"Salvador", "JFK", "Platoon", "Né un 4 juillet", "Snowden" : en près d’un demi-siècle de carrière, Oliver Stone a bousculé avec ses films la bonne conscience des États-Unis. Solidement étayé, le portrait d’un cinéaste engagé dans la recherche de la vérité – la sienne et celle de son pays.

En 1968, de retour du Viêtnam où, engagé volontaire, il a servi pendant quinze mois, Oliver Stone, 22 ans, revient sur son expérience : "On a vécu comme des barbares. Ça m’a changé, ça change beaucoup de garçons. Il y a beaucoup de drogues là-bas. On fume pendant le combat et en dehors. C’était une vie épique et avec du danger, une vie romantique à sa façon. Je retourne ici, c’est la vie ʹpetite maison, petits problèmesʹ." La grandeur telle qu’il la conçoit, le fils unique d’un banquier juif new-yorkais et d’une mère au foyer d’origine française va la trouver dans le cinéma. D’abord comme scénariste à succès (Midnight Express, Scarface…), puis en réalisant des longs métrages de fiction et documentaires (dont la série Une autre histoire de l’Amérique) qui ne laissent personne indifférent, mais aussi comme acteur et producteur.

Faire la lumière
"J’ai poussé ce pays dans ses retranchements. Je ne suis pas masochiste : je cherche la vérité, c’est ma nature", confie Oliver Stone en ouverture du portrait que lui consacre Amine Mestari (Michael Douglas, le fils prodige, Claude Sautet – Le calme et la dissonance). Mais au pays de l’Oncle Sam, toute vérité est-elle bonne à dire ? À cette question, le cinéaste a apporté sa réponse dans une œuvre résolument politique, en s’attaquant à des sujets prêtant à polémique. De Salvador à JFK, de Platoon à Né un 4 juillet, en passant par Wall Street ou Snowden, il s’est obstiné à faire la lumière sur les mensonges, les hypocrisies et les failles de l’Amérique, au risque d’être parfois incompris. Tissé d’archives, d’extraits de ses films et d’éclairages d’intervenants (spécialiste des médias, producteur, historien, acteur, directeur de la photographie), ce documentaire est ponctué d’une longue interview, enregistrée en 2024, du réalisateur, récompensé par quatre Oscars en près d’un demi-siècle de carrière. Entre succès et controverses, retour sur la trajectoire d’un homme indéfectiblement attaché à sa quête de vérité – la sienne et celle que son pays préférerait laisser dans l’ombre.

Réalisation

Amine Mestari

Pays

France

Année

2024

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