Mad Max : au-delà du dôme du tonnerre

Au volant d’un camion attelé à des chameaux, Max Rockatansky avance péniblement dans le désert lorsque Jeddediah et son fils, qui ont repéré le brinquebalant équipage depuis le ciel, font main basse sur ses biens. Continuant à pied sa route solitaire, il échoue à Bartertown, la ville du troc, décidé à récupérer ce qui lui a été dérobé. Mais il doit pour cela convaincre Entité, qui règne d’une main de fer sur la cité. Alors qu’un conflit éclate au sous-sol de l’usine où le lisier porcin sert à fabriquer du méthane, Masterblaster décrète le blocus de la livraison de la précieuse énergie qui alimente les lieux. Voyant en Max un solide combattant, Entité lui demande de provoquer en duel le colosse lors d’un spectacle organisé sous le dôme. Mais lorsque Max découvre le visage de son redoutable adversaire, il refuse de le mettre à mort, “faiblesse” qui le conduit aussitôt au goulag. Il parvient à s’en s’échapper mais s’effondre dans le désert. Un groupe d’enfants le découvre inconscient et le ramène au campement…
 

Débrouille et désastre
Le monde tel que nous le connaissons est définitivement révolu dans ce troisième opus de la saga de George Miller, faisant de la débrouille et du recyclage un nouveau mode de survie. Orchestrant un face-à-face mémorable entre Mel Gibson, qui incarne pour la dernière fois l’ancien flic Max Rockatansky, et la "reine du rock’n’roll" Tina Turner (Entité) – la star composa même pour le film le tube "We Don’t Need Another Hero" –, le réalisateur australien délaisse les courses-poursuites sanglantes pour laisser davantage de place à la sensibilité et à la nostalgie, notamment au travers de la colonie d’enfants, qui, ramenés aux temps préhistoriques, n’aspirent qu’à découvrir ce que fut cette civilisation qu’ils n’ont jamais connue. Ces fugaces notes d’espérance ne cachent rien, cependant, du désastre et du chaos dans lequel l’humanité est désormais plongée.