Mad Men - Saison 1 (1/13)

Manhattan, 1960. Don Draper, talentueux directeur de création de l’agence de publicité Sterling Cooper, sise Madison Avenue, est chargé de concevoir une nouvelle campagne pour la marque de cigarettes Lucky Strike. Un défi, alors que les scientifiques viennent d'établir que fumer provoque des maladies graves… Un soir, il s’ouvre de ses difficultés à Midge Daniels, sa petite amie, une illustratrice aux mœurs libres. Le lendemain matin, toujours en panne d'inspiration, il donne le change en convainquant Roger Sterling, son ami et fils du fondateur de l’agence, qu’il est prêt à dévoiler sa campagne aux représentants du cigarettier. De son côté, Peggy Olson, une jeune femme timide, prend ses fonctions en tant que secrétaire de Don, cornaquée par Joan Holloway, la sulfureuse cheffe de bureau. Mais Peggy a mal compris ce qu’on attend d’elle...

La vérité ment
Don Draper est-il réellement ce qu’il prétend être ? Un publicitaire talentueux et viril, bon père de famille épaulé d'une femme au foyer épanouie, ou un coureur de jupons aux abois, névrosé et alcoolique, tourmenté par les remontées gastriques des heures les plus sombres de l’histoire de son pays ? Chef-d’œuvre de la télévision américaine, archiprimée, drôle et émouvante, Mad Men, créée par Matthew Weiner (Les Soprano), croise les trajectoires de personnages complexes remarquablement campés (Jon Hamm, Elisabeth Moss révélée par ce rôle…), avec une intensité dramatique et une exceptionnelle facture visuelle. Sur une formidable bande-son des sixties, l'on plonge, de la crise des missiles de Cuba à la guerre du Viêtnam, de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy à celui de Martin Luther King, dans un moment charnière de l’histoire mondiale qui rebat les cartes des enjeux sociétaux : l'émancipation des femmes, la lutte pour les droits civiques, la reconnaissance des minorités sexuelles… La série interroge surtout l’Amérique des self made men, à l’image de Don Draper, qui s’imaginent faits de l’étoffe des rêves qu’ils vendent alors qu’ils ne sont que des colosses aux pieds d’argile.