Européennes : la drôle de campagne des Britanniques
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Available until 24/04/2030
Europe et hop commence dans les starting-blocks avec cette drôle de campagne pour les Européennes, qui commence tout juste au Royaume-Uni. Et si le Brexit divise tout le Royaume, il brouille surtout les familles britanniques, et particulièrement celle de Boris Johnson. Autre sujet : en France, nous commémorons le génocide arménien. C’est l’occasion de rappeler sa difficile reconnaissance en dehors de nos frontières. Et nous finirons au sud avec un match viril pour les élections générales du 28 avril.
Starting-block
Les partis politiques britanniques sont dans les starting-blocks pour participer aux élections européennes. Ce n’était pas vraiment prévu.
Comme vous le savez, le Brexit a finalement été repoussé à la fin octobre. Résultat : les Britanniques vont vraisemblablement devoir élire de nouveaux députés européens. Et selon les premiers sondages, c’est le nouveau parti « Brexit » créé par l’eurosceptique Nigel Farage qui caracole en tête.
Ce parti « Brexit » obtiendrait selon l’institut de sondage YouGov entre 23 et 27% des voix. Il est suivi de près par le parti travailliste, le Labour qui est crédité de 22%. Et le parti des conservateurs de Theresa May ? Seulement 15 à 17% des voix. Quelle drôle de campagne ! Et ce n’est pas fini : il y aussi des histoires de familles.
Johnson
Eh oui, le Brexit est une cause de brouille familiale. C’est le cas dans la famille Johnson, par exemple. Vous connaissez Boris. Ce conservateur au style détonnant est l’ancien Ministre des affaires étrangères. Il a été l’éminence grise du Brexit lors de la campagne du référendum. Et maintenant je demande la Sœur ! Rachel Johnson.
Elle, elle a rejoint l’ennemi, les anti-Brexit. La journaliste a annoncé hier qu’elle se présentait aux élections européennes… sous les couleurs du parti pro-européen Change UK.
Et elle semble aussi fantasque que son frère. Avez-vous déjà entendu le slogan de sa campagne ? « S’il le faut, je courrai nue dans le quartier du gouvernement pour empêcher le Brexit »
Génocide
C’est une première. La France commémore aujourd’hui le génocide arménien qui a coûté la vie à près d’1.5 millions de personnes entre 1915 et 1916. Mais l’estimation du nombre de morts est battue en brèche par la Turquie et la notion de génocide est loin d’être reconnue partout. Seule une vingtaine de pays dans le monde le reconnaissent dont 16 en Europe.
Parmi eux, seuls la France et Chypre l’ont inscrit dans la loi avec une journée nationale d’hommage le 24 avril. Le Royaume-Uni ou encore l’Espagne ne l’ont pas reconnu. Et il a fallu attendre 2016 pour que l’Allemagne reconnaisse enfin le génocide arménien.
Match viril
Il n’y a pas que les européennes dans la vie ! On vote aussi en Espagne ce dimanche pour élire députés et sénateurs. Hier soir c’était le dernier débat télévisé entre 4 prétendants au poste de Premier ministre.
À gauche, 2 hommes : Pedro Sanchez du gouvernement socialiste sortant Et son potentiel allié, encore plus à gauche, Pablo Iglesias de Unidad Podemos. À droite, 2 hommes aussi, qui bataillent entre eux pour remporter la mise. Pablo Casado du conservateur Partido Popular, et Albert Rivera du centre droit Ciudadanos.
Qu’est-ce qui anime tant les débats chez nos voisins d’Outre-Pyrénées ? L’emploi, les impôts et la Catalogne, évidemment. Mais aussi – et c’est plus rare - les questions féministes.
Alors qu’en 2016, elles n’avaient occupé que 26 secondes dans les débats, elles ont été cette fois centrales. Mais discutées uniquement par des hommes… Encore raté pour l’égalité !
Journaliste
Loreline Merelle
Anja Maiwald
Pays
France
Année
2019