L’Europe et ses double discours !

L’actualité européenne du jour, c’est la leçon de morale du Pape François.

Double-discours 

La pique est venue du pape François. Le souverain pontife a  fustigé  le double discours de l’Union européenne sur la migration à l’issue de sa visite au Maroc. Il a affirmé que si l’Union voulait vraiment freiner la migration, elle devrait d’abord faire en sorte que moins de personnes fuient la guerre et la faim. L’Allemagne s’est senti particulièrement visée.  La semaine dernière, on a appris qu'au cours de son premier mandat, le gouvernement allemand avait approuvé des exportations d’armes de l’ordre de 400 millions d'euros vers des membres de la coalition menée par l’Arabie Saoudite au Yémen.

Elections

En Europe, les novices en politique ont toutes leurs chances dans les urnes ! En Slovaquie, c’est une avocate qui prend la Présidence du pays. Zuzana Caputova, libérale et divorcée, a remporté les élections avec plus de 58% des voix. Cette ancienne militante pour l’environnement incarne le changement dans une Slovaquie meurtrie par des scandales de corruption. En Ukraine,  c’est un comédien, tout aussi novice en politique, qui sort largement en tête du premier tour des élections présidentielles. Volodymyr Zelenski a obtenu plus de 30 % des voix contre près de 17% pour le Président sortant, Petro Poroshenko. Son programme reste encore à définir. Le second tour aura lieu le 21 avril prochain.

Financement 

Les partis politiques européens sont en difficultés financières ! C’est ce que révèle Contexte, un média spécialisé sur les politiques européennes. En décembre dernier, l’autorité qui gère les partis politiques européens a interdit les cotisations venues des pays non-membres de l’UE. A l’origine de cette décision ? Des abus… notamment le don énorme d’un parti arménien pro-russe au parti ultra-conservateur européen. Les ultra-conservateurs qui rassemblent les Tories britanniques et les polonais du PIS, ont reçu plus de cent mille euros d’Arménie, soit la moitié de leurs cotisations. Cette décision ne gêne pas seulement les conservateurs mais l’ensemble des partis politiques. Chacun a en effet des membres affiliés, issus de pays tiers, des partis turcs, biélorusses ou moldaves. Ils doivent donc rembourser les cotisations perçues. Autre conséquence de cette décision : avec le Brexit, le Royaume-Uni va lui aussi devenir un pays tiers. Résultat, le départ du riche parti travailliste britannique fera perdre au Parti socialiste européen l’une de ses principales cotisations…

Au fait ! 

Au fait, c’est officiel. Après deux ans de pourparlers, la Grande Bretagne a décidé de ne pas quitter l’UE. Vous l’avez deviné c’est un poisson d’avril.  Car la crise au Royaume-Uni et l’indécision des députés britanniques font toujours les gros titres. Et le Brexit s’invite même dans le monde de l’art. Exemple au musée londonien, le Tate Modern. Il y a une grande exposition sur Van Gogh. Et ses peintures proviennent en grande parties de musée européens, qui n’ont aujourd’hui qu’une crainte : que leurs œuvres ne leurs soient pas restitués à temps dans le cas d’un Brexit sans accord. Pourquoi ? Parce qu’ils risquent de payer de nouvelles taxes pour les faire revenir sur le continent. Heureusement, l’Union européenne a prévu le coup et établi que les œuvres qui ont été prêtées avant le Brexit sont considérées comme des « œuvres rendues ». C’est pourquoi elles sont exonérées de toute taxe à l’importation.

Qui aurait-cru que Van Gogh serait au cœur du Brexit ? Sur cette nouvelle étonnante, je vous dis à demain et hop c’était l’Europe.