Paris, Texas

Travis déambule seul dans le désert américain. Destination : Paris, une bourgade du Texas où ses parents l'auraient conçu. À son arrivée, il s'évanouit puis se réveille à l'hôpital, inexplicablement mutique. Son frère Walt vient le chercher : Travis n'avait pas donné signe de vie depuis quatre ans. Il retrouve Hunter, son fils de 8 ans, avec lequel les retrouvailles sont hésitantes. Pourtant, quand Travis, quelque peu revenu à la vie, annonce qu'il part à la rencontre de la mère de Hunter, celui-ci décide de l'accompagner…

Consécration
C'est avec Paris, Texas que Wim Wenders atteint la consécration : Palme d'or et large succès public pour une mise en scène en forme d'épure, sobre et stylisée, magnifiée par une photographie qui capte idéalement le désert américain, qu'il soit naturel ou urbain. Les personnages, toujours à la recherche d'une communication consolatrice, possèdent une épaisseur humaine poignante, et malgré la dureté du propos, Harry Dean Stanton et Nastassja Kinski, sublime, parviennent à éviter tout épanchement lacrymal. Point d'orgue de la fascination du cinéaste pour une certaine vision de l'Amérique, Paris, Texas clôt la quête qu'il poursuivait avec des films comme L'ami américain, Nick's Movie, L'état des choses ou Hammett.