Les Jeux de l’amour, sorti en 1960, est le premier long métrage de Philippe de Broca. Le film est produit par Claude Chabrol, dont Broca avait été l’assistant. On doit le point de départ des Jeux de l’amour à actrice principale Geneviève Cluny, connue à l’époque pour sa participation à des spots publicitaires. Elle voulait raconter l’histoire d’une jeune femme moderne qui veut un enfant à tout prix, contre l’avis de son compagnon. Broca s’empare du sujet avec son scénariste Daniel Boulanger, et adopte un point de vue beaucoup plus masculin. Le film brosse le portrait d’un éternel adolescent, désinvolte et farceur. Le cinéaste trouve en Jean-Pierre Cassel un double idéal. Les Jeux de l’amour possède déjà le charme et le rythme frénétique des meilleures comédies de Philippe de Broca. L’idée originale de Geneviève Cluny sera reprise par Jean-Luc Godard un an plus tard dans Une femme est une femme, avec un résultat très différent.
Le Farceur (1960)
Deuxième film de Broca, tourné dans la foulée du premier.
Un jeune séducteur en série s’éprend de la troublante femme d’un riche industriel (subime Anouk Aimée)… Un marivaudage enlevé avec un Jean-Pierre Cassel en irrésistible Zébulon au cœur d’artichaut.
Un monsieur de compagnie (1964)
Un jeune dom juan désargenté fait vœu de ne jamais travailler… Avec Jean-Pierre Cassel, Catherine Deneuve et une kyrielle de stars des années 1970, un éloge de la paresse en forme de conte. Un film trop méconnu dans la carrière de Broca. C’est pourtant l’un de ses meilleurs films, en forme d’autoportrait, qui marque aussi la fin de sa collaboration avec Cassel.
Les Caprices de Marie, 1970, peut se voir comme une nouvelle version du Roi de cœur, réalisé quatre ans plus tôt et considéré comme le chef-d’œuvre de Philippe de Broca malgré son échec au moment de sa sortie. Dans les deux films, un petit village français a choisi de vivre hors du temp, à l’abri des tourbillons de l’époque. Les intrusions du monde extérieur n’apportent que des problèmes. Dans Les Caprices de Marie les notables du pays savourent leur tranquillité, ferment les yeux sur les mauvaises nouvelles, tandis que le personnage interprété par Marthe Keller ne rêve que de voyages et d’aventure.
Cette comédie pleine de fantaisie partage aussi de nombreux points communs avec Le Diable par la queue qui mettait en scène une communauté fantasque et autarcique. Cela prouve que Philippe de Broca a de la suite dans les idées. Ses meilleurs films illustrent les thèmes de la fuite de la réalité, du refuge dans le rêve et de la quête du bonheur.
Films disponibles sur Arte.tv jusqu’au 31octobre 2025.
Les premiers films de Philippe de Broca ont été édités en Blu-ray par Gaumont.
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