Olivier Père

ARTE France Cinéma coproduit les prochains films de Patricia Mazuy, Walter Salles, Payal Kapadia et Emmanuel Finkiel

 

Le comité de sélection d’ARTE France Cinéma, réuni le 16 juin, a décidé de s’engager sur quatre nouveaux projets de longs métrages :

 

Portraits trompeurs
de Patricia Mazuy
co-auteurs : François Bégaudeau, Pierre Courrège.
ARP, PicsEyes (France)
avec Isabelle Huppert et Hafsia Herzi.

Vingt ans après Saint-Cyr, Patricia Mazuy retrouve Isabelle Huppert et imagine une amitié improbable entre deux femmes dont les maris sont en prison. Une rencontre entre une jeune mère courage (Hafsia Herzi) et une bourgeoise raffinée (Isabelle Huppert). Qu’est-ce qui les rapproche ? La galère ? La solitude ? L’une va aider l’autre. A moins que ce soit le contraire…

Tournage prévu en janvier et février 2023 à Metz, Strasbourg et en Ile-de-France.

Je suis encore là (Ainda estou aqui)
de Walter Salles
co-auteur : Murilo Hauser
avec Fernanda Torres, Fernanda Montenegro
MACT Productions (France), Videofilmes, RT Features (Brésil)

Quand son mari est enlevé par la dictature militaire dans le Rio des années 70, Eunice est une mère de famille éloignée de la politique. Je suis encore là raconte sa métamorphose en une femme déterminée à comprendre et qui va mener un combat acharné contre le régime militaire. À la fois drame familial et thriller sous haute tension, un film urgent qui est le reflet d’un pays en transe.
« La publication en 2016 de Je suis encore là, le livre de Marcelo Rubens Paiva sur l’histoire de son père disparu pendant la dictature militaire et de sa mère, une femme devenue symbole de la résistance contre l’autoritarisme, m’a profondément touché et m’a ramené aux moments qui marquèrent mon adolescence. J’ai fréquenté la maison au centre du récit où j’ai passé une partie de ma jeunesse avec ces personnages. Le conflit émotionnel de cette famille et le conflit politique de ce pays sont parties intégrantes de ma vie. À bien des égards, leur histoire est aussi la mienne, ainsi que celle de tous ceux qui croient en la liberté et la justice. Je ressens aujourd’hui l’urgence de la raconter et de la partager avec le plus grand nombre. » (Walter Salles)

Tournage prévu au Brésil au 1er trimestre 2023.

All we Imagine as Light
de Payal Kapadia
petit chaos (France), Chalk & Cheese et Another Birth (Inde), Baldr (Pays-Bas), Les Films Fauves (Luxembourg)

Après son documentaire multiprimé Tout une nuit sans savoir, la réalisatrice indienne Payal Kapadia réalise son premier long métrage de fiction. L’histoire de deux infirmières indiennes marginalisées, cherchant à exprimer leur sexualité malgré les dysfonctionnements d’une société patriarcale discriminante : Prabha, vivant à Mumbai, cache son tourment intérieur en se jetant à corps perdu dans son travail. Anu, sa jeune et insouciante colocataire, cherche un endroit dans la ville où elle et son amoureux pourront enfin faire l’amour. Les deux femmes se rendent dans une ville côtière. Là-bas, une forêt tropicale devient un espace de liberté où leurs désirs peuvent enfin se manifester.

« Dans une société où les femmes sont infantilisées et ne peuvent pas parler ouvertement d’amour et de sexualité, ce n’est peut-être que par le biais du cinéma que ces questions peuvent être explorées. Ainsi, pour moi, les actions de ces deux femmes discriminées, cherchant juste à vivre leurs désirs, deviennent un acte personnel de défiance politique. » (Payal Kapadia)

Tournage prévu à Mumbai et sur la côte de Kokan en janvier 2023.
 

La Chambre de Mariana
de Emmanuel Finkiel
avec Mélanie Thierry
Cinéfrance Studios (France), Curiosa Films (France), Metro Communications (Israël), Sunshine Films (Israël), Tarentula (Belgique), Proton Films (Hongrie).

1943, aux confins de l’Ukraine et de la Pologne. Fuyant le ghetto et la déportation, Yulia confie son fils Hugo, 11 ans, à une amie d’enfance, Mariana, 35 ans, qui se prostitue dans une maison close. Reclus dans un réduit privé de fenêtres, attenant à la chambre de la jeune femme, son existence est suspendue aux bruits et aux scènes qu’il devine à travers la cloison : avec l’imagination pour seule ressource, Hugo prend conscience à la fois des massacres en train de se perpétrer et des mystères de la sexualité. Lorsque le jour pointe, Mariana l’invite dans sa chambre, et l’enveloppe de douceur et de volupté. Bientôt la vie aura raison de la mort, bientôt Hugo sera devenu un jeune homme.

Après La Douleur, Emmanuel Finkiel dirige à nouveau Mélanie Thierry dans une adaptation du roman La Chambre de Mariana d’Aaron Appelfeld.

Tournage prévu en Hongrie début 2023.

 

Catégories : Actualités · Coproductions

Un commentaire

  1. damien dit :

    Il me semble que depuis 2019-2020, il s’est passé quelque chose en France d’assez inquiétant avec des manifestations sociales sévèrement réprimées, un contrôle de la population qui rappelle des heures sombres avec une pandémie qui parfois semblait servir de prétexte, un recul de la liberté d’expression en france (constaté par Reporter Sans Frontières)… Mais rien là dessus dans les productions à venir d’Arte…
    La sexualité, l’intimité des femmes… c’est bien mais, n’y a-t-il pas aujourd’hui chez Arte la possibilité d’être plus « engagé » sur ce qui se passe en France ?

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