Olivier Père

ARTE Kino Festival 5

Depuis sa création, ARTE est l’ambassadrice d’un idéal européen qu’elle défend dans tous ses programmes, et son offre numérique permet de le partager avec de plus en plus d’Européens. ARTE Kino Festival, lancé en 2016, est un rendez-vous cinéphile en ligne, qui a pour ambition de promouvoir la richesse du cinéma d’auteur européen au bénéfice du plus grand nombre. Pour sa cinquième édition, ARTE Kino Festival a sélectionné dix films européens de jeunes réalisateurs et réalisatrices, accessibles gratuitement avec dix sous-titrages différents, dans 45 pays d’Europe, du 1er au 31 décembre 2020. Cette sélection de dix longs métrages, de dix nationalités différentes, entend rendre hommage à la diversité culturelle et linguistique de l’Europe. Nos choix donnent la part belle aux nouveaux auteurs et montre la diversité de leur inspiration, leur attention aux bouleversements géopolitiques autant qu’aux crises intimes. Naviguant entre documentaire et fiction, ou en affranchissant les frontières entre les deux, ces films posent des regards mélancoliques ou gais sur un monde en pleine métamorphose. Créé à l’initiative de la Fondation ARTE Kino, le festival a bénéficié du soutien d’Europe Media Créative et de mécènes privés.

La Fondation ARTE Kino soutient également des projets de longs métrages grâce au Prix ARTE Kino International, bourse d’aide au développement, remis dans une douzaine de grands festivals de cinéma à travers le monde. Avec ARTE Kino Sélection, un film ou un cycle est aussi proposé chaque mois gratuitement sur les trois offres numériques cinéma d’ARTE : artekinofestival.com, ARTE.tv et la chaîne YouTube ARTE Cinéma.

Olivier Père, directeur artistique d’ARTE Kino Festival

Rémi Burah, président de la Fondation ARTE Kino

 

La sélection 2020

 

Motherland (Gimtine) de Tomas Vengris (Lituanie, Lettonie, Allemagne, Grèce, 2019) – premier film

En 1992 une Lituanienne, depuis longtemps exilée aux États-Unis, revient dans son pays natal pour habiter la maison de son enfance. Ce retour teinté de nostalgie coïncide avec la découverte de la Lituanie par son fils. Sur les thèmes de la transmission et de l’incompréhension entre adolescents et adultes, un premier long métrage sensible et attachant à l’atmosphère élégiaque.

Cat in the Wall de Vesela Kazakova et Mina Mileva (Royaume-Uni, Bulgarie, 2019)

A Londres, l’installation d’une mère célibataire bulgare est remise en question par un événement absurde. Réputé pour ses documentaires, le duo formé par Vesela Kazakova et Mina Mileva signe avec Cat in the Wall son premier long métrage de fiction, qui aborde de manière originale le thème de l’immigration. On y retrouve le courage et combattivité qui anime le travail des deux femmes, attentive aux injustices et aux mutations sociales.

Ivana the Terrible (Ivana Grozna) de Ivana Mladenović (Roumanie, Serbie, 2019)

Véritable OVNI drôle et inventif, Ivana the Terrible bouscule les règles établies et navigue entre comédie et documentaire, autofiction et essai politique. La réalisatrice Ivana Mladenović y interprète son propre rôle, celui d’une actrice serbe qui vit et travaille à Bucarest. Des problèmes de santé l’incitent à aller passer l’été sur l’autre rive du Danube, dans sa ville natale de Klodovo, où l’attend sa famille mais aussi une situation tendue qui va la conduire au bord de la crise de nerfs.

Son of Sofia (O gios tis Sofias) de Elina Psikou (Grèce, Bulgarie, France, 2017)

A Athènes, pendant les jeux olympiques d’été de 2004. Un garçon de 11 ans quitte la Russie pour rejoindre sa mère après deux ans de séparation. La réalisatrice prend comme point de départ une histoire personnelle pour dresser un portrait de la Grèce et de sa petite bourgeoisie à la veille de l’effondrement économique. Un drame en huis-clos qui démantèle certains mythes de la société hellénique.

Lessons of Love de Chiara Campara (Italie, 2019)

Yuri, 30 ans, dirige avec son père la dernière ferme restante dans un petit village isolé de montagne. En quête désespérée de l’amour, il rencontre une jeune femme dans un club de strip-tease. Le premier film de fiction de Chiara Campara s’intéresse à des personnages oubliés par la société, avec une approche hyperréaliste qui confère à son histoire un incroyable sentiment de vérité.

Central Airport THF (Zentralflughafen THF) de Karim Aïnouz (Allemagne, France, Brésil, 2018) – documentaire

À Berlin, l’aéroport désaffecté de Tempelhof, jadis pièce maîtresse du programme hitlérien de réarmement, sert aujourd’hui d’hébergement d’urgence pour les demandeurs d’asile. Ces vastes hangars s’organisent en ville miniature. Le premier film documentaire du talentueux réalisateur brésilien Karim Aïnouz, installé à Berlin. Aïnouz filme brillamment la topographie et l’architecture uniques de Tempelhof, tout en abordant la crise de réfugiés d’une manière originale.

Sébastien Tellier: Many Lives de François Valenza (France, 2020) documentaire, premier film

Portrait d’un artiste et d’un musicien à part, Sébastien Tellier, figure incontournable de la « French Touch » et auteur de sublimes chansons aériennes, raconté par ses amis musiciens et de nombreuses images d’archives. Tour à tour dandy ou gourou, Sébastien Tellier n’a cessé de se réinventer dans un happening permanent, à la recherche de l’accord parfait entre succès populaire et pureté de la musique.

Negative Numbers de Uta Beria (Georgie, France, Italie 2019) premier film

Negative Numbers est l’histoire vraie d’un centre de détention pour mineurs à Tbilissi, en Géorgie, au début des années 2000. Deux anciens joueurs de rugby, ex-professionnels, ont relevé le défi d’aider ces jeunes délinquants en amenant le rugby dans ce centre. Pendant leur séjour dans la prison, ils ont rencontré de nombreux jeunes détenus, et ils ont écrit leurs histoires tout en formant les garçons. Un premier film âpre et puissant, qui frappe par son authenticité.

Love Me Tender de Klaudia Reynicke (Suisse, 2019)

Une jeune femme qui souffre d’agoraphobie tente de vaincre ses peurs à la disparition de ses parents, en affrontant le monde extérieur. La réalisatrice filme le corps de sa protagoniste dans tous ses états. Le portrait d’une anti-héroïne moderne, magnifiquement incarné par Barbara Giordano. Un hymne à la féminité, à la rébellion et à l’anticonformisme.

Full Contact de David Verbeek (Hollande, Croatie, Allemagne, 2015)

Ivan est un pilote de drone. Il tente de trouver un nouveau sens à donner à sa vie après avoir bombardé accidentellement une école. Cette plongée l’esprit torturé d’un soldat rongé par la culpabilité, traitée comme une fable contemporaine, parle moins de la guerre que de la façon dont la technologie a bouleversé nos vies et notre rapport aux autres et à la réalité.

 

Vous pouvez voir les dix films d’ARTE Kino Festival en allant sur ARTE.tv ou directement sur la plateforme Festival Scope à l’adresse artekinofestival.com

 

 

 

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2 commentaires

  1. Pol W.R dit :

    Bonjour,
    Je voudrais savoir si l’on peut encore s’inscrire à l’édition 2021 de l’Arte Kino Festival et si oui sous quelles conditions ?
    Cordialement

    • Olivier Père dit :

      Bonjour il est trop tard pour nous soumettre un film car la sélection est bouclée depuis plusieurs semaines le festival débutant en décembre. Pour nous proposer des films, il est préférable de nous contacter premier semestre de l’année.
      Bien à vous,

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