Dans le cadre de son cycle Bertrand Tavernier, qui comprend également Un dimanche à la campagne (Lundi 13 avril à 20h55) et L’Appât (mercredi 29 avril à 20h55), ARTE diffuse La Fille de d’Artagnan dimanche 26 avril à 20h55. Trois titres pour nous rappeler, si nécessaire, la diversité d’inspiration du cinéaste qui s’est illustré dans de nombreux genres et courants cinématographiques tout au long de sa riche carrière. Dans la filmographie de Bertrand Tavernier, La Fille de d’Artagnan ressemble à une pause récréative, une oeuvre de circonstance. A l’origine, Tavernier n’en était que le producteur et le scénariste. Le projet, pensé comme un hommage aux films de cape et d’épée d’antan, devait remettre en selle le réalisateur italien Riccardo Freda, auteur de plusieurs classiques du genre dans les années 50 et 60. Freda, trop âgé et en froid avec son actrice principale, devra abandonner le tournage au bout de quelques jours, et sera remplacé au pied levé par Tavernier. La Fille de d’Artagnan s’inspire très librement de deux romans d’Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires et Vingt ans après. Il met en scène les mousquetaires du roi, vieillissants et retraités, qui reprennent du service pour voler au secours d’Éloïse, fille du capitaine gascon d’Artagnan. L’intrépide jeune femme est persuadée d’avoir découvert un complot contre le roi Louis XIV, mais ne possède comme preuve qu’une liste de blanchisserie ensanglantée. Avec un entrain communicatif, Tavernier signe un film d’aventures amusant et mouvementé, plein d’action et de mots d’esprit. L’intrigue réserve bien des surprises. Sophie Marceau est plus belle que jamais, tandis que Philippe Noiret, Sami Frey, Jean-Luc Bideau et Claude Rich prennent un plaisir enfantin à interpréter des héros ou des traîtres de feuilleton.
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