Olivier Père

Tel père, tel fils de Hirokazu Kore-eda

Dans le cadre de sa programmation spéciale autour du Festival de Cannes, ARTE diffuse lundi 15 mai à 20h50 Tel père, tel fils (Soshite chichi ni naru) de Hirokazu Kore-eda, prix du Jury du Festival de Cannes en 2013. Le neuvième film de Kore-eda est peut-être son meilleur. Cinéaste de la nouvelle génération du cinéma japonais apparue dans les années 90, Kore-eda raconte dans Tel père, tel fils une histoire émouvante avec beaucoup de délicatesse et de subtilité. L’inversion accidentelle de deux nouveaux-nés à la maternité est révélée aux parents des enfants six ans plus tard. La première famille est aisée, tandis que la seconde appartient à un milieu modeste. Le point de départ de Tel père, tel fils est proche de celui de La vie est un long fleuve tranquille, mais le traitement en est diamétralement opposé. Kore-eda préfère la chronique intimiste à la satire où les différentes classes sont renvoyées dos à dos. Hirokazu Kore-eda montre les bouleversements entrainés par cette révélation inattendue, et s’interroge sur les liens du sang et du cœur, mais aussi les disparités sociales. Hirokazu Kore-eda porte un regard poétique sur la vie quotidienne et les questions existentielles. Cinéaste de l’enfance et de la famille, héritier de Ozu et de Truffaut, Hirokazu Kore-eda s’intéresse ici particulièrement au personnage du père riche, homme froid obsédé par sa carrière professionnelle et l’éducation de son fils.

Hirokazu Kore-eda signe un très beau film sur les thèmes de la transmission et de l’amour. Avec Tel père, tel fils, il dresse un tableau sensible de la société japonaise et de ses contradictions, et délivre un message optimiste.

Tel père, tel fils sera aussi disponible en télévision de rattrapage sur ARTE+7 pendant sept jours.

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