A l’occasion du centenaire de la naissance d’Ingrid Bergman célébré cette année, ARTE diffuse Casablanca (1942) de Michael Curtiz dimanche 30 août à 20h45, suivi à 22h25 du documentaire Je suis Ingrid (2014) de Stig Björkman présenté à Cannes Classics cette année, émouvant portrait intimiste de l’actrice suédoise.
« A Casablanca, pendant la Seconde Guerre mondiale, le night-club le plus couru de la ville est tenu par Rick Blaine (Humphrey Bogart), un Américain en exil, aventurier cynique qui se livre à différents trafics et adopte une neutralité confortable. Touristes étrangers, réfugiés, fonctionnaires vichyssois et officiers nazis se mêlent aux clients chaque soir. Son établissement sert également de refuge à ceux qui voudraient se procurer les papiers nécessaires pour quitter le pays. Lorsque Rick voit débarquer un soir le dissident politique Victor Laszlo (Paul Henried) et son épouse Ilsa (Ingrid Bergman), quelle n’est pas sa surprise de retrouver dans ces circonstances le grand amour de sa vie, abandonné à Paris quelques années plus tôt… »

Humphrey Bogart et Ingrid Bergman dans Casablanca
Casablanca est encore aujourd’hui l’un des films américains les plus populaires jamais tournés, dans son pays d’origine où il est l’objet d’un culte du public et des cinéphiles et un peu partout dans le monde, à l’instar de Autant en emporte le vent ou Titanic. Ce grand classique du mélodrame hollywoodien mâtiné de film d’aventures et de propagande antinazie connut pourtant une genèse houleuse, avec un scénario écrit au jour le jour et à plusieurs mains, et terminé après le début du tournage. Si Casablanca est célèbre pour son histoire d’amour et son couple mythique formé par Humphrey Bogart et Ingrid Bergman, il est surtout remarquable pour la qualité et l’originalité de ses seconds rôles, personnages truculents de la faune cosmopolite de Casablanca tous interprétés par des acteurs formidables, de Claude Rains à Peter Lorre en passant par Marcel Dalio, Conrad Veidt ou Sidney Greenstreet. Les dialogues sont chargés d’un humour et d’une ironie en contrepoint total avec la gravité du film, sur le thème de l’engagement et de l’idéalisme. La fameuse phrase « play it again, Sam » attribuée à Ingrid Bergman n’est bizarrement jamais prononcée dans le film !
Le triomphe de Casablanca entraînera la production d’autres bandes d’aventures qui reprendront certains ingrédients du film de Curtiz – décors exotiques, acteurs et contexte historique, comme par exemple Le Port de l’angoisse de Howard Hawks qu’on a le droit de préférer à sa source d’inspiration.
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