The Actor - Saison 2 (1/9)

À Téhéran, les missions se suivent et se ressemblent pour Ali, Morteza et Alma : repérages, maquillage, mise en place des mystifications et représentations en conditions réelles où les aveux des confondus se substituent aux applaudissements du public. Cette routine commence à peser sur le moral d’Ali, aux prises avec de vieux démons qu’il croyait oubliés. Heureusement, le projet d'adaptation d'une pièce de théâtre tient toujours et les répétitions s'enchaînent, tant bien que mal. Tandis que Morteza tente de reconquérir sa fiancée, courtisée par son riche employeur, de sinistres personnages se lancent aux trousses des deux compères…

Les bons contes font les bons amis
En nous replongeant dans les magouilles et les histoires de cœur d’Ali et Morteza, sortes d’Astérix et Obélix persans aux poches percées, le créateur de la première série iranienne exportée à l’international creuse le sillon de son buddy movie drolatique et l'épaissit de nouvelles incursions vers le thriller, agrémentées d'une utilisation fine des codes du mélo. Une façon efficace, ludique et diablement romanesque de faire grimper d’un cran les enjeux dramatiques des tribulations de ces comédiens du dimanche au grand cœur, toujours appliqués à monter Le limier d'Anthony Shaffer dans un théâtre abandonné, pour un budget de 3,5 rials... Surtout, en confrontant son duo aux conséquences de leurs actes, le showrunner Nima Javidi prend le risque d'une subversion subtile : son portrait d’une société iranienne aux relations entièrement structurées autour du mensonge et de la dissimulation montre aussi l’influence profonde du régime dictatorial sur les relations humaines.