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IIIe Reich, les images intimesLe temps de l'arrogance
50 min
Disponible jusqu'au 29/06/2025
Bavière, 1937. Une jeune femme filme ses exercices de gymnastique. C'est Eva Braun, la maîtresse de Hitler, qui capture également des instants du quotidien avec son amant dans le célèbre nid d'aigle. Partout ailleurs, en ces premières années du IIIe Reich, des Allemands plus ordinaires s'emparent de petites caméras 8mm. Ainsi, Albert Hopper tourne au fil des ans des images de Klaus, son fils, qu'on voit intégrer avec fierté les Jeunesses hitlériennes dès l'âge de 10 ans. Dans les rues, les signes de la haine antijuive (affiches, brimades...) sont saisis par des cameramen anonymes. Lorsque la guerre éclate, Adolf Dussel, médecin dans l'infanterie, suit une division qui envahit la France…
Archives privées
Un arbre de Noël, des vacances en famille, un jeune endossant avec fierté l'uniforme de la Wehrmacht, des soldats allemands en goguette dans les cabarets dans Paris occupé… Dès le début du IIIe Reich et presque tout au long de la Seconde Guerre mondiale, des citoyens allemands, civils et militaires, pleins d'espoir dans leur Führer et ses plans de conquête, ont documenté leur vie quotidienne. En 1945, après la défaite, ces milliers de rouleaux de pellicule, le plus souvent en 8mm, format amateur lancé par Kodak en 1932, sont cachés puis oubliés, de peur de faire resurgir une mémoire douloureuse et honteuse, avant d'être exhumés peu à peu, à la faveur de la reconnaissance progressive du passé nazi effectuée par l'Allemagne. Ce remarquable documentaire en deux parties montre d'abord l'insouciance qui précède l'entrée en guerre, avant de plonger au cœur des ténèbres. Si aucune image des camps d’extermination n’apparaît dans ces archives privées, certains des massacres systématiques qui ont marqué l’invasion allemande sur le front de l’Est, ou “Shoah par balles”, y figurent en revanche. Mais hors champ ou pas, les horreurs de la “Solution finale” hantent chaque plan. Des extraits de journaux, comme celui que Victor Klemperer tint en secret à Dresde, et les analyses d'historiens reconnus comme James Holland, éclairent de façon saisissante ces images parfois faussement anodines. Le film interroge ainsi avec acuité le degré de conscience qu'avaient les Allemands des crimes perpétrés en leur nom, et le sentiment de culpabilité suscité par une réalité qu'ils ne pouvaient ignorer.
Pays
Royaume-Uni
Année
2020