The Revenant

Sur les terres autochtones d'Amérique du Nord, en 1823. Après avoir été attaqué par un ours au cours d’une expédition, le trappeur Hugh Glass, grièvement blessé, est intransportable jusqu’au fort d’où ils étaient partis avec ses compagnons chasseurs. Chargés de veiller sur lui jusqu’à sa mort probable, deux hommes l’abandonnent à son sort après que l’un d’eux a assassiné son jeune fils métis. Hugh Glass n’a dès lors qu’une obsession : survivre et se venger.

Traque hallucinante
The Revenant est-il d’abord un grand film de survie ? Ou raconte-t-il l’obsession d’un homme sur les traces du meurtrier de son fils qui bénéficiera à coup sûr de l’impunité ? Et s'il s'agissait avant tout d’une fresque baignée de brutalité sur l’Amérique livrée aux colons européens au XIXe siècle ? The Revenant réussit la prouesse de permettre à chacun d'y trouver ce qu’il veut voir. S’inspirant librement d’un fait divers – l’exploit accompli par le trappeur Hugh Glass dans le Dakota du Sud en 1823 – exhumé par le romancier Michael Punker dans un livre éponyme publié en 2002, Alejandro González Iñárritu corse la folle épopée en la transposant dans les montagnes et les forêts glacées de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, au Canada. Dans leur entreprise de prédation des terres indiennes et de leurs richesses, en premier lieu de la faune pour le commerce des fourrures, les Européens affrontent les populations natives, notamment les Arikara, qui se défendent avec la même férocité. Au milieu d’une nature impitoyable et de dangers omniprésents, Alejandro González Iñárritu entraîne Leonardo DiCaprio, exceptionnel, dans une traque hallucinante, récompensée par trois Oscars en 2016.