Ma guerre des mondes (5/5)La colère

La vie moderne est un conflit de voisinage humains-animaux permanent, voire un film d'horreur qui s'ignore. Pauline Horovitz, auteure et réalisatrice du documentaire Ma guerre des mondes, se confronte en citadine angoissée à cette cohabitation subie ; le danger guette, même dans son Eden bétonné et aseptisé que représente la ville occidentale contemporaine.

Avec la fausse naïveté, l’autodérision et la simplicité qui la caractérisent, elle explore sa relation aux animaux. Sa conscience écologique dissone avec la distance qu’elle met volontiers entre elle et la faune, tiraillée entre la conscience que l’Homme devrait quitter sa position de domination des autres espèces, et le grand confort d’être justement débarrassée de toute cohabitation – même si l’invasion des villes par les punaises de lit tend à prouver le contraire.

Pauline Horovitz interroge des éleveurs, des philosophes, des scientifiques pour apprivoiser cette altérité absolue et ses propres peurs. Si elle serait une piètre chasseuse-cueilleuse, elle est néanmoins prête à faire des efforts pour ne pas vivre dans un futur dystopique où toute vie animale aurait disparu.

Ma guerre des mondes se veut un manuel de survie pour une coexistence respectueuse avec les animaux. Nous sommes tous côte à côte, dans la même galère.