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François Truffaut - Des films d'amour !Hanna Schygulla, une égérie libre
53 min
Verfügbar ab dem 28/05/2025
À la télévision le jeudi, 29. mai um 01:20
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De Fassbinder (avec qui elle tourna une vingtaine de films) à Godard, de Ferreri à Ozon, le lumineux portrait d’une actrice à la personnalité pétillante et libre, qui partage aujourd'hui sa vie entre Paris et Berlin, entre souvenirs et projets éclectiques.
Si elle reste l’inoubliable interprète d’Effi Briest, de Maria Braun ou de Lili Marleen, on réduit trop souvent Hanna Schygulla à son identité d’égérie de Rainer Werner Fassbinder. Sa rencontre avec le jeune réalisateur dans un cours d’art dramatique à Munich, véritable coup de foudre artistique, marquera le début d’une collaboration d’une décennie, riche d’une vingtaine de films, mais elle saura s’affranchir de ce rôle de muse pour construire un parcours, sur les planches et au cinéma, modelé à son image : optimiste et fantasque, expérimental et exigeant, d’une liberté et d’une curiosité intellectuelle à toute épreuve. Un parcours international pour cette actrice polyglotte née en Haute-Silésie (actuelle Pologne), abonnée aux rôles d’"étrangère", qui tournera pour Ettore Scola, Jean-Luc Godard, Marco Ferreri ou Amos Gitaï, et qui voyagera de Beyrouth (pour Le faussaire de Volker Schlöndorff, en 1981) jusqu’à Cuba, où elle réalise en 2009 un documentaire consacré à son amie la comédienne et réalisatrice cubaine Alicia Bustamante.
Souvenirs joyeux
C’est en 2021, dans l'appartement parisien à deux pas de la place des Vosges, où Hanna Schygulla s’est installée il y a vingt ans, que le documentariste André Schäfer a rencontré l’actrice de bientôt 78 ans, la tête encore pleine de projets : le dernier long métrage de François Ozon (Tout s’est bien passé, actuellement en salles), des tournages avec de jeunes cinéastes prometteurs ou des projets associatifs en collaboration avec des adolescentes réfugiées à Berlin. Il réalise un lumineux portrait fait de longs entretiens, complétés par des images d’archives et des extraits de films, qui revient sur près de six décennies de carrière. Aux antipodes de ses rôles les plus mémorables, on redécouvre une femme à la personnalité généreuse et à l’imaginaire foisonnant, à la fois ancrée dans le présent et cultivant le souvenir joyeux de ses pérégrinations, de tous les disparus chers à son cœur, comme en témoigne le drôle de dialogue qu’elle entame avec un portrait de Fassbinder, qui trône sur la table de son salon...
Réalisation
André Schäfer
Pays
Allemagne
Année
2021