Europe et hop - le JT européen
30/05/20194 min
Disponible jusqu'au 01/06/2030
Au menu du jour : l’organisation des élections européennes en Roumanie ; Tom Van Grieken, le Roi et le Vlaams Belang ; l’adhésion à l’UE de la Turquie, de l’Albanie et de la Macédoine du nord... et pour finir : les taxes sur les tampons hygéniques.
A la porte ?
En Roumanie, le Président, Klaus Iohannis veut mettre à la porte ses ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Ils sont jugés responsables des files d’attentes interminables pour les élections européennes de dimanche. Les Roumains ont attendu des heures devant les bureaux de vote du pays, mais aussi dans les ambassades et les consulats de toute l’Europe. Et dans certains cas, il y a eu des mouvements d’humeur. Car après des heures d’attentes, beaucoup de Roumains, à l’étranger, n’ont même pas pu déposer leur bulletin dans l’urne ! Généralement, la diaspora roumaine vote plutôt contre le parti au pouvoir. Simple coïncidence ?
Fréquentable
On part ensuite en Belgique où l’extrême droite devient fréquentable. Hier, le Roi des Belges s’est décidé à rencontrer Tom Van Grieken, le président du Vlaams Belang après son score aux élections fédérales. Ce parti d’extrême droite flamand a obtenu près de 12% des voix. Alors maintenant, il faut tenter de faire avec lui pour former un gouvernement. Le Roi a un rôle important à jouer là-dedans… Comme le veut la tradition, Il doit sonder les intentions des différents partis politiques après les élections. Oui mais voilà, généralement, il évite de rencontrer ceux d’extrême droite. Pour vous donner une idée, la dernière rencontre entre le Roi et un tel parti remonte à 1936. C’était avec Léon Degrelle, un futur collaborateur de l’Allemagne nazi. Mais aujourd’hui, impossible d’éviter le Vlaams Belang. Cela aurait voulu dire ignorer le vote de 810 000 Flamands…
Feu vert
Le feu est vert pour commencer les négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord ! C’est ce que la Commission rappelle une seconde fois aux pays européens. L’institut estime que ces prétendants ont fait suffisamment de réformes pour franchir une nouvelle étape dans l’adhésion à l’UE. Ce qui n’est toujours pas le cas de la Turquie. Pour elle, le feu reste au rouge. Trop d’entorses à l’état de droit et à la démocratie, selon la Commission européenne. Bien sûr, ces critiques n’ont pas vraiment plu à Ankara. Elle les a jugées déséquilibrées et injustes. Mais dans les faits, l’Albanie et la Macédoine du Nord ne prennent pas franchement une longueur d’avance sur elle… Car même si le feu est passé au vert, ils sont toujours en stanby ! Et oui, tous les pays européens doivent être d’accords pour ouvrir ces négociations. Et pour l’instant, ils ne semblent pas vraiment pressés…
Au fait!
En Allemagne, les tampons hygiéniques continuent de se vendre très chers et ça devient un vrai sujet de société ! En ce moment, il y a une pétition qui circule demandant au Parlement allemand de les détaxer. Elle a rassemblé plus de 80 000 signatures, ce qui oblige l’institution à en débattre. Pour l’instant, les tampons sont taxés à 19%. C’est la TVA normale. Ce qui est étonnant, c’est qu’il existe bien un taux réduit de 7% pour les produits du quotidien comme la nourriture ou les timbres de collections. Mais les tampons, ce n’est pas considéré comme un produit du quotidien en Allemagne. En tout cas pas encore… D’ailleurs, les citoyens allemands ne sont pas les seuls à se mobiliser. En janvier, le Parlement a demandé à tous les pays européens d’exonérer complètement les produits d’hygiène féminine. Pour l'instant, ce n'est le cas qu'en Irlande. En France, on n’en est pas loin avec un taux à 5,5%. Par contre, les Hongroises paient leurs tampons avec 27% de taxes ! Le Danemark, la Croatie, la Suède et la Norvège viennent ensuite à 25%... Il y a de quoi se faire du mauvais sang !
Journaliste
Loreline Merelle
Anja Maiwald
Pays
France
Année
2019