Week-end à Zuydcoote
Extrait (2 min)
Disponible à partir du 12/05/2025
À la télévision le lundi 12 mai à 20:55
- Sous-titrage malentendant
En juin 1940, deux journées de la vie d´un soldat durant la débâcle des Alliés à Dunkerque... Entre gouaille et mélancolie, Jean-Paul Belmondo plonge dans la tourmente de la guerre, sous l'inventive direction d'Henri Verneuil.
Samedi 1er juin 1940. Maillat, Pierson, Alexandre et Dhéry ont perdu leur régiment dans la débâcle et se retrouvent au milieu de soldats français et britanniques dans la "poche de Dunkerque", une zone encerclée et pilonnée par l’armée allemande. Sur la plage de Zuydcoote, ils ont installé une petite "popote" dans une vieille camionnette. Entre deux tirs d’obus ennemis, le tendre Alexandre fait maternellement la tambouille ; l’abbé Pierson philosophe et Dhéry fait ses petits calculs en vue du marché noir. Quant à Maillat, il projette de s'embarquer pour l’Angleterre. Mais les places sont chères et les Britanniques ont la priorité…
Tontons en déroute
Une distribution impeccable jusqu’au moindre second rôle, des dialogues dignes des Tontons flingueurs… Sous le classique cinéma des familles survit un excellent film de guerre à la mise en scène inventive. Week-end à Zuydcoote fait revivre un épisode historique et sanglant – l’embarquement de 300 000 soldats vers les côtes anglaises, la mort des autres – en le rattachant à la vie quotidienne, terre à terre, de ces militaires désœuvrés. Ce petit morceau de Flandres que Jean-Paul Belmondo, à son apogée de gouaille romantique, arpente en tous sens, Henri Verneuil le filme avec tendresse, lyrisme et mélancolie. Magnifiés par le Scope, ces soldats en déroute, échoués sur les dunes ou marchant désespérément au pas, régulièrement plaqués au sol par les tirs d’aviation, révèlent leur humanité et leurs ignominies. Mais le film insiste surtout sur l’écœurante machine à broyer qu’est la guerre, vue par les yeux idéalistes de Maillat, qui finira lui-même par se laisser happer par cette gigantesque absurdité.
Avec
Jean-Paul Belmondo (Julien Maillat)
Catherine Spaak (Jeanne)
François Périer (Alexandre)
Jean-Pierre Marielle (Pierson)
Pierre Mondy (Dhéry)
Georges Géret (Pinot)
Réalisation
Henri Verneuil
Scénario
Robert Merle
Auteur.e
Robert Merle
Production
Paris Film Productions
Interopa Film
Producteur/-trice
Raymond Hakim
Robert Hakim
Image
Henri Decaë
Montage
Claude Durand
Musique
Maurice Jarre
Pays
France
Italie
Année
1964