LE CABINET DU DOCTEUR ALBERTINI
de Emmanuel Mouret
Avec Laure Calamy, Valeria Bruni Tedeschi
Moby Dick Films (France)
Après Mademoiselle de Joncquières (2017), Chronique d’une liaison passagère (2022) et Trois Amies (2024), ARTE poursuit sa collaboration avec Emmanuel Mouret pour un film dans un nouveau genre : la comédie policière.
On y suit Julia, jalouse maladive qui entame une psychothérapie avec le docteur Albertini pour tenter de maîtriser ses obsessions. Mais quand Sandra, nouvelle collègue de sa compagne Caroline, entre dans leur vie, ses tourments redoublent. Jusqu’au jour où Sandra est retrouvée assassinée. Le film oscille ainsi entre comédie légère et moments de tension, offrant une réflexion sur les relations humaines et leurs failles.
Tournage prévu en février 2026 en Île-de-France.
CORTE CULEBRA
de Ana Elena Tejera
Avec Alfredo Castro
FULGURANCE (France) / Mestizo Cine (Panama)
Après la sélection de son court métrage A Love Song in Spanish à la Berlinale en 2021, Ana Elena Tejera signe ici son premier long métrage de fiction. Inspirée par le parcours de son grand-père, elle écrit le personnage principal à travers une réflexion intime sur l’identité, les origines et le lien au territoire. Elle y propose une lecture sensible et personnelle de l’histoire panaméenne, en explorant les traces laissées par la violence et la mémoire collective.
Le film se déroule en l’an 2000, à un moment charnière de l’histoire du Panama : après près d’un siècle de présence américaine, le pays reprend le contrôle total de la zone du Canal. Ce contexte marque le début d’un processus d’émancipation et de reconquête pour une population qui se réapproprie peu à peu son territoire et son histoire.
Tournage prévu au Panama de mi-février à fin mars 2026.
IMPUNITY
de Felipe Gálvez
Les films du Worso (France) / Rei Pictures (Argentine/Royaume-Uni) / Quiddity Films (Royaume-Uni)
Après le succès de son premier long métrage Les Colons (2023), un western où il explorait les zones grises de l’histoire, Felipe Gálvez s’intéresse pour ce nouveau projet aux négociations secrètes, aux échanges entre états et aux réseaux d’influence, mettant en lumière la réalité d’une contradictoire quête de justice.
Dans ce thriller politique d’espionnage, se déroulant autour de l’arrestation du dictateur chilien Augusto Pinochet, le réalisateur s’inspire du livre 38 Rue de Londres de Philippe Sands. Le film mêle faits historiques et éléments de fiction, notamment à travers les personnages gravitant autour de Pinochet, pour interroger les mécanismes de pouvoir et de justice.
Tournage prévu au Royaume-Uni, au Chili et en Espagne à partir de Juin 2026.
JENGIRA’S MAGNIFICENT DREAM
de Apichatpong Weerasethakul
Avec Jenjira Pongpas, Connor Jessup, Sakda Kaewbuadee, Tilda Swinton
Anna Sanders Films (France), New Story (France) / Burning (Colombie) / Kick the Machine (Thaïlande) / Baldr Film (Pays-Bas) / Piano Producciones (Mexique) / Meta Films (Canada)
Après des succès internationaux tels que Uncle Boonmee, l’homme qui se souvient de ses vies antérieures (Palme d’Or à Cannes, 2010), Tropical Malady (Prix du Jury à Cannes, 2004) et dernièrement Memoria (Prix du Jury à Cannes, 2021), le réalisateur revient avec Jengira’s Magnificent Dream.
Jenjira, une veuve thaïlandaise, se rend à Sigiriya pour disperser les cendres de son mari. Alors que des visions floues altèrent sa perception du temps et de l’espace, elle se retrouve entraînée dans un voyage à travers différentes époques. À travers ce périple, guidée par la science et l’empathie, Jenjira devient un portail vivant qui relie passé, futur et esprit. Le film explore une esthétique rétro, inspirée des films de science-fiction des années 1970, et se distingue par un monde où la seule différence temporelle visible est l’absence de téléphones portables. Tournage prévu au Sri Lanka, début février 2026.
Cher Olivier,
Bonne nouvelle que ces productions notamment le retour de F Galvez dont Les colons m’avait vraiment marqué.
Je ne sais si c’est le lieu mais je tenais ici à dire combien emballant est le dernier film de PTA Une bataille après l’autre, le type de film hollywoodien dont on n’ose même plus rêver !
J’y reviendrai plus longuement si la conversation se lance 😉
La critique ne reconnait pas assez la place immense que la filmo de PTA occupe dans l’histoire du cinéma. Je n’ai pas encore vu son dernier film, je veux laisser passer le vent du frais; dans quelques mois, il sera à point.
J’ai découvert récemment David Lowery. J’ai aimé deux de ses films très dissemblables. The old Man and the gun évoque les fantômes de Lumet, de Rafelson, de Pollack, donc d’Eastwood. C’est un peu court, un peu léger, mais rendre cette délicatesse atmosphérique n’est pas donné à tout le monde.
Et puis, il a fait un très étonnant conte de fée, entre Boorman et Disney: the Green Knight, parabole, allégorie littéraire et graphique de la vanité de toute gloire, il tourne en dérision les héros des fables et met le verbe profond dans la bouche des femmes. C’est un film un peu cryptique et plastiquement très réussi. L’acteur est très bon dans ce rôle de héros simplet rempli de doutes.
Un cinéaste à suivre en tout cas.
Vu hier Ghost Story du même Lowery dont je parle dans le post ci-dessus. Ce type est un caméléon. Voilà qu’il expérimente à la façon de Van Sand les effets soporifiques du cadre fixe et de la lenteur. Sauf qu’ici, c’est raté et qu’on s’endort pour de vrai.
Décidément un drôle d’auteur/réalisateur. J’ai vu qu’il avait fait l’adaptation en live de Peter Pan.. Bizarre trajectoire et zig-zag incertain. Mais ça le rend intéressant. Ou ira-t-il la prochaine fois?