Wolf Creek (2005), efficace « slasher » australien, se distingue de la vague du « torture porn » des années 2000 par l’importance qu’il accorde au paysage australien, aussi grandiose que terrifiant. Il rejoint en cela, en forme de queue de comète, certains titres majeurs de l’Ozploitation comme Picnic at Hanging Rock de Peter Weir, Wake in Fright de Ted Kotcheff ou Mad Max de George Miller, qui montrent tous l’influence corruptrice d’un territoire désertique et sauvage sur la psyché humaine. Il s’agit du premier long métrage de Greg McLean, dont la suite de la carrière a déçu les espoirs qu’on pouvait fonder en lui. Wolf Creek tire un excellent parti de l’outback australien, dont l’immensité sauvage invite à une forme de méditation cosmique – comme dans le chef-d’œuvre de Peter Weir, mais se révèle aussi un piège mortel capable d’engloutir les touristes imprudents. C’est ainsi que Wolf Creek se révèle être un slasher pas comme les autres et possède des particularités liées à son paysage et ses mythes nationaux – un carton nous informe que les faits relatés dans le film sont inspirés d’une histoire vraie. Le film propose des fausses pistes (road trip nonchalant, connexion entre le désert et l’espace par d’hypothétiques visites extraterrestres) pour enfin enregistrer le calvaire de trois jeunes routards séquestrés par un épouvantable croquemitaine. Wolf Creek est en fin de compte un film sur l’impunité offerte à la barbarie humaine lorsque les dimensions d’un territoire empêchent tout forme d’intervention de la loi et de la justice.
Le DVD de Wolf Creek était épuisé depuis longtemps. Cette édition combo BR UHD chez ESC rejouira les amateurs de films d’horreur extrêmes.



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