Olivier Père

Réincarnations de Gary Sherman

Une petite ville côtière est le théâtre de crimes atroces. Le shérif mène l’enquête, et découvre un effroyable secret qui entoure l’existence de tous les habitants de la communauté, lui y compris.

C’est un des meilleurs films d’horreur américains des années 1980, pourtant il n’est pas signé par John Carpenter, ou George A. Romero. Réincarnations (Dead and Buried, 1981) est un petit chef-d’œuvre qui contient plusieurs images traumatisantes, comme le premier meurtre sur la plage ou bien sûr cette seringue plantée dans l’œil d’un grand brûlé par une infirmière diabolique. On doit ce diamant noir du fantastique moderne à Gary Sherman (déjà réalisateur du notable Métro de la mort au Royaume-Uni) et surtout aux scénaristes Dan O’Bannon (qui renia le film) et Ronald Shusett. Réincarnations s’apparente à un conte macabre baignant dans une atmosphère oppressante, digne des nouvelles de Lovecraft. On pense aussi aux bandes dessinées horrifiques E.C. Comics, pour l’ambiance poisseuse, l’humour noir et la chute finale.

 

ESC propose enfin un édition blu-ray française de ce film, avec des suppléments remarquables et originaux, comme cette rencontre avec l’affichiste Landi, auteurs de visuels inoubliables pour plusieurs films de genre des années 1980, ce portrait de Dan O’Bannon, et cette évocation de la réalisation de la bande annonce française, la seule jamais tournée en stop motion, d’après l’affiche (mythique) du film, par l’animateur Jean-Manuel Costa : quand les bandes annonces étaient des œuvres vraiment originales, capables de vous faire fantasmer le film.

Catégories : Actualités

2 commentaires

  1. Ballantrae dit :

    Reincarnations fait partie de ces films que notre génération, trop jeune pour les voir en salles, a pu rattraper en vidéo qqs années après.
    Un cauchemar éveillé comme en ont sécrété ces années 80 débutantes ( L’au delà, Phantasm, Inferno, etc…) mais notons que cette fois le scénario est vraiment bien charpenté et peut susciter tout autant l’admiration que ses visions fulgurances.
    Sherman adopte certes une mise en scène plus classique que Fulci ou Argento mais la photo, kes effets sont assez marquants et créent une atmosphère enveloppante qui crée l’impression de ne pouvoir s’extraire de cet univers menaçant.
    Il y a du Lovecraft dans cette petite ville dont les habitants tranquillement perpétuent de très anciens rites. Pas besoin de voir de Grands Anciens pour comprendre qu’on est là dans un lieu souillé par l’innommable.
    De Dan O Bannon, ce serait vraiment qu’on puisse découvrir dans une belle édition dvd/ br The ressurected plus explicitement encore placé sous le signe de Lovecraft.
    SVP M Thoret, make our Day! ( et puis aussi Rampage de Friedkin !)

  2. Ballantrae dit :

    The resurrected ( pardon) d’après L’affaire Charles Dexter Ward, soit l’une des nouvelles parmi les plus mémorables du maître.

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