Giselle à l’Opéra national de Finlande

Dans le sud de l’Italie, Giselle, serveuse dans le café de sa mère, tombe amoureuse d’un modeste client, Alberto. Ce rapprochement provoque la jalousie d’Ilario, le cuisinier, qui entreprend d’espionner son rival : il découvre alors que ce dernier est le fils d’un riche homme d’affaires, et s’empresse de révéler la vérité à Giselle. Dévastée par ce mensonge, celle-ci perd la raison et rejoint le royaume des willis, ces spectres de jeunes femmes trahies qui, la nuit venue, se vengent des hommes en les condamnant à danser jusqu’au trépas…

Réinvention 
Joyau du ballet romantique, chorégraphié par Marius Petipa, Giselle n’en finit pas d’émerveiller le public depuis sa création à Paris en 1841. S’il demeure fidèle à sa beauté tragique, notamment à l’onirisme de la seconde partie, ainsi qu’à ses thèmes clés – l’amour, la trahison, la mort et le pardon –, Javier Torres a choisi d’ancrer le récit dans un univers plus contemporain : l’Italie des années 1950, ressuscitée par les magnifiques costumes d'Erika Turunen. L’occasion pour le chorégraphe de métamorphoser la fragile héroïne en une figure féminine forte qui prend son destin en main. Une relecture galvanisante, sublimée par l'élégance des danseurs du Ballet de l’Opéra national de Finlande et par la virtuosité de son Orchestre, placé sous la direction de Gavin Sutherland.