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Les filets videsOrca
2 min
À la télévision le jeudi 17 juillet à 13:35
Un marin cause la mort d'une orque et de son petit, entraînant la rage de vengeance du mâle... Avec Richard Harris, Charlotte Rampling et une splendide BO signée Ennio Morricone, une odyssée catastrophe qui distille une poignante mélancolie.
Au large de Terre-Neuve, le capitaine Nolan, qui revend aux aquariums ses plus belles prises, blesse à mort l’épaulard femelle enceinte qu'il tentait de capturer. Alors que sur le pont de son bateau, la "baleine tueuse", comme on l'appelle en anglais, met au monde un bébé mort-né, son compagnon mâle, resté à proximité du navire, hurle sa rage et sa douleur. Rachel, une jeune biologiste marine récemment sauvée d'un requin blanc par Nolan, avec le secours d'une orque, alerte le marin sur les conséquences de ses actes. D'abord sourd à ses arguments, le marin va se retrouver acculé au combat singulier par une série d'événements terrifiants…
Il était une fois dans l'eau
Moquée à sa sortie, cette production (anglophone) de Dino De Laurentiis, inspirée du succès planétaire des Dents de la mer mais fort éloignée de son modèle, a depuis été réhabilitée par des fans de toutes générations. Film d’aventures à suspense hanté par la perte, dont le personnage central, joué par Richard Harris, antihéros d’abord animé par la cupidité et l’irresponsabilité, est rattrapé par la culpabilité et rongé par des pulsions suicidaires, Orca, unique par sa cruauté et sa mélancolie, offre un spectacle extraordinaire. Ce mélodrame maritime, dont le point de vue dominant adopte de bout en bout celui de l’animal, emprunte au western le sujet récurrent de la vengeance. Mais par un curieux effet d’anthropomorphisme, c’est l'orque qui venge sa famille, et pas le marin solitaire, hanté par une tragédie similaire. Un parallélisme s’établit entre l’épaulard et Nolan le déclassé, qui a choisi l’exil après la mort accidentelle de sa femme et de sa fille en Irlande. Les scénaristes Luciano Vincenzoni et Sergio Donati ont d'ailleurs coécrit respectivement pour Sergio Leone Il était une fois dans l’Ouest et Le bon, la brute et le truand. Impossible de ne pas y penser devant Orca, d’autant que la BO a été confiée à Ennio Morricone, le maestro italien signant l’une de ses plus belles compositions, dans le registre élégiaque et lyrique. Servi par le classicisme de la mise en scène du Britannique Michael Anderson, spécialiste des superproductions, une odyssée intimiste qui recèle des séquences inoubliables et des passages traumatisants, exprimant un dégoût viscéral de la violence.
Avec
Richard Harris (capitaine Nolan)
Charlotte Rampling (Rachel Bedford)
Will Sampson (Jacob Umilak)
Bo Derek (Annie)
Robert Carradine (Ken )
Keenan Wynn (Gus Novak)
Réalisation
Michael Anderson
Scénario
Luciano Vincenzoni
Sergio Donati
Producteur/-trice
Luciano Vincenzoni
Image
Ted Moore
J. Barry Herron
Montage
John Bloom
Marion Rothman
Ralph E. Winters
Musique
Ennio Morricone
Pays
Italie
Année
1977