TracksDanser contre les normes : le flamenco renoue avec la transgression

Loin des clichés, une nouvelle génération de danseuses et danseurs subvertit les codes du flamenco pour lui ouvrir de nouveaux horizons. Cet art incontournable de la culture espagnole est composé de plusieurs disciplines : musique, chant, danse, et palmas. On y observe des rôles pré-établis, souvent très genrés et un manque criant de diversité chez celles et ceux qui s’y attellent, même si le flamenco, gitan, arabe, ibérique, latino-américain, est loin d’être “né blanc”. Si ces codes semblent ancrés dans une tradition historique, la réalité est plus complexe. Depuis ses débuts, cette pratique évolue avec celles et ceux qui s'y attellent. Ses normes rigides, elles, viennent plus tard, notamment au moment de la dictature de Franco. Aujourd’hui, des bailaorxs la déconstruisent de l’intérieur. Que disent ces nouvelles dissidences du flamenco ? Tracks a suivi sur scène celles et ceux qui les mènent.
Fruit de l’union du “bailaor” Rubén Heras et du guitariste londonien Jero Feréc, le projet barcelonais Flamenco Queer envoie valser les rôles de genre. Danseur et philosophe, Fernando López Rodríguez étudie la transgression au sein du flamenco dans des conférences dansées, démontrant aux puristes que les origines de cet art ne sont pas celles qu'on croit.