Ramy - Saison 1 (1/10)

Dans une petite ville du New Jersey, près de New York, Maysa Hassan conduit Ramy, son fils, au centre culturel islamique. Elle profite du trajet pour lui rappeler qu’il serait temps qu’il se marie, mais le jeune homme, employé dans une start-up, s’y oppose, préférant l’amour libre. Pendant ses ablutions, Ramy est réprimandé par un fidèle car il ne s’est pas lavé entre les orteils, empêchant ainsi ses prières d’être exaucées. Par la suite, alors qu’il assiste au mariage de son ami Mohammed, ses proches tentent de le convaincre d'épouser une musulmane. Mais Ramy préfère sortir avec Chloé, une jeune femme athée. Jusqu’au jour où son couple craque…

Humour corrosif
Barbe hirsute et casquette vissée sur le crâne, Ramy Hassan, bientôt trentenaire, vit toujours chez ses parents, d’origine égyptienne. S'il fréquente la mosquée, sa conduite n’est pourtant pas très halal, car il enchaîne les aventures sans lendemain, au grand dam de ses proches. En outre, après le 11-Septembre, comment être musulman et américain sans s’attirer les foudres d’une certaine frange de la population attirée par les thèses conspirationnistes et suprémacistes ? L’humoriste Ramy Youssef, primé pour ce rôle semi-autobiographique, excelle à déployer sur trois saisons la vie semée d’embûches de ce jeune homme en quête de sens, tiraillé entre sa foi, les injonctions parentales et son addiction au porno. Alors que la première saison se concentre sur Ramy, les deux suivantes se font davantage chorales, donnant plus de place à son entourage familial, dont sa mère, incarnée avec beaucoup de finesse par la comédienne franco-israélo-palestinienne Hiam Abbass (Succession). Avec un humour corrosif teinté d’émotion, Ramy, salué par la critique, brillamment mis en scène, pose un regard neuf, frais et sensible sur la communauté musulmane dans une Amérique en proie à l’intolérance.