Europe et hop - le JT européen19/05/2019
4 min
Verfügbar bis zum 21/05/2039
Rien ne va plus en Autriche ! Un scandale de corruption impliquant le vice-chancelier nationaliste (FPÖ) fait vaciller la coalition et provoque des élections anticipées. A une semaine du scrutin européen, les partis se mobilisent à Varsovie, Zagreb et Milan. Et enfin ce qu’il faut noter dans vos agendas : les élections et un procès pour Boris Johnson.
Trop c’est trop !
"Trop c’est trop", c’est ce qu’a dit le chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui se retrouve contraint de convoquer des élections anticipées. Comment en est-on arrivé là ? On vous explique !
Vous avez peut-être déjà vu passer cette vidéo, qui a été sortie par deux journaux allemands, le Spiegel et la Süddeutsche Zeitung. On y voit Heinz-Christian Strache, le vice-chancelier et chef du parti populiste FPÖ en pleines tractations avec une femme, qu’il croit être la nièce d’un oligarque russe. Et il lui promet des marchés publics en échange d’un soutien financier pour faire campagne.
Strache a d’ores et déjà démissionné de son poste de vice-chancelier et de la direction de son parti, face à ce scandale. Mais ça va plus loin. Jusqu’ici, le FPÖ gouvernait avec le parti populaire autrichien le ÖVP. Là, ce n’est plus possible. D’où l’annonce du chancelier autrichien. Il faut dire que cette alliance de la droite et de l’extrême droite avait été très critiquée dès le début et avait connu ces dernier mois de nombreux. Elle n’aura finalement duré qu’un an et demi.
Mobilisation
C’est la dernière ligne droite avant les élections européennes. Et hier l’heure était au rassemblement pour les forces politiques en lice.
En Pologne, d’abord, 20 000 personnes ont défilé à Varsovie pour dire leur soutien à l’Union européenne. Et par la même occasion leur rejet du PiS, le parti nationaliste au pouvoir, pas très fan de Bruxelles et actuellement en tête des sondages pour le 26 mai. Côté VIP, Donald Tusk, le Président du Conseil européen, avait fait le déplacement et il a appelé ses compatriotes à faire barrage aux souverainistes.
A Zagreb en Croatie, c’est le PPE, le parti populaire européen qui faisait campagne. Angela Merkel et le candidat à la présidence de la Commission européenne, Manfred Weber, étaient venus soutenir le parti conservateur croate. Et ils ont tenu le même discours qu’en Pologne. « Le nationalisme est l’ennemi du projet européen », a déclaré la chancelière allemande.
Ces deux rassemblements avaient un ennemi commun, les nationalistes. Qui étaient aussi rassemblés hier à Milan, à l’invitation de Matteo Salvini.
Les leaders de 12 partis européens d’extrême-droite se sont succédés sur une scène géante place du Duomo, devant des dizaines de milliers de personnes. Avec un thème commun : le rejet de l’immigration. Une fête ternie – c’est un euphémisme - par le scandale qui touche leur allié autrichien le FPÖ dont on vous parlait à l’instant.
C’est la tradition le dimanche, on sort ses agendas et on checke les rendez-vous de la semaine à venir.
Aux urnes !
Et évidemment la semaine prochaine… on vote ! Mais pas tous en même temps. Les Anglais ouvrent le bal jeudi, avec les Néerlandais. L’Irlande vote vendredi. La Lettonie, Malte et la Slovaquie glisseront leur bulletin dans l’urne le samedi. Les Tchèques auront deux jours pour faire leur choix, les 24 et 25 mai.
Et tout le reste, soit 21 pays, vote dimanche. Ce qui est le cas en France, en Allemagne mais aussi en Grèce ou en Suède. Ce sont les Italiens qui seront les derniers à se rendre aux urnes car ce sont eux qui ont les bureaux de vote qui ferment le plus tard, à 23h.
Et petit message à caractère informatif pour les électeurs français, si vous ne pouvez pas vous déplacer vous pouvez faire procuration jusqu’à la veille du scrutin.
Fake news
Le vote des Européens pourrait être influencé par des fake news. C’est ce qu’on entend beaucoup, ces derniers temps. Mais peut-on impunément faire de la désinformation ?
C’est ce qu’on verra jeudi prochain. Une audition judiciaire aura lieu au Royaume-Uni. Et sur le banc des accusés, on trouve Boris Johnson, ancien ministre conservateur des Affaires étrangères. Un groupe de citoyens britanniques l’a assigné en justice pour les mensonges qu’il a proférés pendant la campagne du référendum sur le Brexit.
Et il sera question d’un mensonge en particulier. Boris Johnson affirmait que les Britanniques donnaient 350 millions de livres par semaine à l’UE… Ce qui est faux ! Mais comme dit le proverbe : plus c’est gros… Affaire à suivre donc !
"Trop c’est trop", c’est ce qu’a dit le chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui se retrouve contraint de convoquer des élections anticipées. Comment en est-on arrivé là ? On vous explique !
Vous avez peut-être déjà vu passer cette vidéo, qui a été sortie par deux journaux allemands, le Spiegel et la Süddeutsche Zeitung. On y voit Heinz-Christian Strache, le vice-chancelier et chef du parti populiste FPÖ en pleines tractations avec une femme, qu’il croit être la nièce d’un oligarque russe. Et il lui promet des marchés publics en échange d’un soutien financier pour faire campagne.
Strache a d’ores et déjà démissionné de son poste de vice-chancelier et de la direction de son parti, face à ce scandale. Mais ça va plus loin. Jusqu’ici, le FPÖ gouvernait avec le parti populaire autrichien le ÖVP. Là, ce n’est plus possible. D’où l’annonce du chancelier autrichien. Il faut dire que cette alliance de la droite et de l’extrême droite avait été très critiquée dès le début et avait connu ces dernier mois de nombreux. Elle n’aura finalement duré qu’un an et demi.
Mobilisation
C’est la dernière ligne droite avant les élections européennes. Et hier l’heure était au rassemblement pour les forces politiques en lice.
En Pologne, d’abord, 20 000 personnes ont défilé à Varsovie pour dire leur soutien à l’Union européenne. Et par la même occasion leur rejet du PiS, le parti nationaliste au pouvoir, pas très fan de Bruxelles et actuellement en tête des sondages pour le 26 mai. Côté VIP, Donald Tusk, le Président du Conseil européen, avait fait le déplacement et il a appelé ses compatriotes à faire barrage aux souverainistes.
A Zagreb en Croatie, c’est le PPE, le parti populaire européen qui faisait campagne. Angela Merkel et le candidat à la présidence de la Commission européenne, Manfred Weber, étaient venus soutenir le parti conservateur croate. Et ils ont tenu le même discours qu’en Pologne. « Le nationalisme est l’ennemi du projet européen », a déclaré la chancelière allemande.
Ces deux rassemblements avaient un ennemi commun, les nationalistes. Qui étaient aussi rassemblés hier à Milan, à l’invitation de Matteo Salvini.
Les leaders de 12 partis européens d’extrême-droite se sont succédés sur une scène géante place du Duomo, devant des dizaines de milliers de personnes. Avec un thème commun : le rejet de l’immigration. Une fête ternie – c’est un euphémisme - par le scandale qui touche leur allié autrichien le FPÖ dont on vous parlait à l’instant.
C’est la tradition le dimanche, on sort ses agendas et on checke les rendez-vous de la semaine à venir.
Aux urnes !
Et évidemment la semaine prochaine… on vote ! Mais pas tous en même temps. Les Anglais ouvrent le bal jeudi, avec les Néerlandais. L’Irlande vote vendredi. La Lettonie, Malte et la Slovaquie glisseront leur bulletin dans l’urne le samedi. Les Tchèques auront deux jours pour faire leur choix, les 24 et 25 mai.
Et tout le reste, soit 21 pays, vote dimanche. Ce qui est le cas en France, en Allemagne mais aussi en Grèce ou en Suède. Ce sont les Italiens qui seront les derniers à se rendre aux urnes car ce sont eux qui ont les bureaux de vote qui ferment le plus tard, à 23h.
Et petit message à caractère informatif pour les électeurs français, si vous ne pouvez pas vous déplacer vous pouvez faire procuration jusqu’à la veille du scrutin.
Fake news
Le vote des Européens pourrait être influencé par des fake news. C’est ce qu’on entend beaucoup, ces derniers temps. Mais peut-on impunément faire de la désinformation ?
C’est ce qu’on verra jeudi prochain. Une audition judiciaire aura lieu au Royaume-Uni. Et sur le banc des accusés, on trouve Boris Johnson, ancien ministre conservateur des Affaires étrangères. Un groupe de citoyens britanniques l’a assigné en justice pour les mensonges qu’il a proférés pendant la campagne du référendum sur le Brexit.
Et il sera question d’un mensonge en particulier. Boris Johnson affirmait que les Britanniques donnaient 350 millions de livres par semaine à l’UE… Ce qui est faux ! Mais comme dit le proverbe : plus c’est gros… Affaire à suivre donc !
Journaliste
Sira Thierij
Anne-Lyse Thomine
Pays
France
Année
2019