John Wayne, l'Amérique à tout prix
2 min
Disponible à partir du 23/11/2025
À la télévision le dimanche 30 novembre à 22:45
Incarnation même de la légende de l'Ouest, John Wayne a porté haut les valeurs de l’Amérique. Mais comment l’acteur a-t-il revêtu le lourd uniforme du héros qu'il n'était pas ? Un formidable portrait du "Duke" signé Jean-Baptiste Péretié.
C’est l’histoire d’un rêve américain, celui d’un acteur incertain, né en 1907, qui gravit un à un les échelons pour se hisser durablement au firmament de Hollywood. Marion Morrison, qui se fait appeler "Duke", passe le balai sur les plateaux quand John Ford le repère. Grâce à ce mentor, sévère figure paternelle, le colosse maladroit aux yeux clairs, qui enchaîne les westerns fauchés pendant une décennie, finit par imposer son double de cinéma. L’indomptable John Wayne promène alors sa démarche chaloupée et son jeu nuancé au fil d’une impressionnante filmographie – de La chevauchée fantastique à Rio Bravo –, jusqu’à se fondre avec la légende même de l'Ouest. Mais alors que d’autres stars s’engagent lors de la Seconde Guerre mondiale, lui renonce, profitant d’opportunités de rôles qui le propulsent bientôt au zénith de la popularité. Une dérobade qui restera comme une douleur lancinante et qu’il tentera d’effacer en professant un ferme patriotisme, jusqu’à l’obsession. Inlassable soldat héroïque à l’écran (d’Iwo Jima aux Bérets verts qu’il réalise et produit) et zélé serviteur du maccarthysme pendant la guerre froide, John Wayne, figure mythique, a porté haut l'Amérique et ses valeurs, dans des postures ultraconservatrices. Une idéologie en rupture avec les idéaux de la jeunesse de l’époque : le héros, archétype du mâle viril et fier propagandiste de la guerre du Viêtnam, a vieilli.
Monument fêlé
Au fil de témoignages de proches et d’extraits de films minutieusement choisis, Jean-Baptiste Péretié signe un passionnant portrait politique du charismatique acteur, dévoilant, derrière le monument John Wayne, les fêlures du "Duke". Si le film ne ménage pas la star en proie à un aveuglement patriotique, le lonely cowboy hanté par le remords touche, comme son attachement filial à John Ford, qui lui offrira le rôle de L’homme tranquille qu’il n’était pas. Quarante ans après sa mort, le parcours, entre gloire et culpabilité, d’un géant hollywoodien qui livrera avec panache sa dernière bataille contre le cancer.
Réalisation
Jean-Baptiste Péretié
Pays
France
Année
2018
Vous pourriez aimer aussi
- Regarder
Blow up - Vous connaissez "Lennons" ?
- Regarder
Square Idée
La démographie change-t-elle le monde et le XXIe siècle ?
- Regarder
Désirée Nosbusch, rêves et désillusions d’une actrice
- Regarder
François Truffaut
Des films d'amour !
- Regarder
Leçon de cinéma avec Isabelle Rossellini
- Regarder
Leçon de cinéma avec Agnès Varda
- RegarderDernier jour
ARTE Journal - 13/11/2025
Se souvenir du 13-Novembre / Le devoir de vigilance détricoté
- Regarder
L'Orchestre rouge (1/2)
- Regarder
Au bout du voyage
Les vidéos les plus vues sur ARTE
- RegarderDernier jour
ARTE Journal - 13/11/2025
Se souvenir du 13-Novembre / Le devoir de vigilance détricoté
- Regarder
Battle - La Rényon
- Regarder
L'Orchestre rouge (1/2)
- Regarder
Au bout du voyage
- Regarder
Trump vs Media
- Regarder
L'effet domino
Joachim Roncin - "Je suis Charlie"
- Regarder
Duran Duran
Baloise Session 2025
- Regarder
Zaho de Sagazan symphonique
Auditorium de Lyon, 2025
- Regarder
Le dessous des cartes - L'essentiel
COP 30 à Belém : les villes face au réchauffement
- Regarder
ARTE Reportage
Spécial États-Unis : un an après l'élection de Trump
