Wolf Hall - Saison 1 (1/6)

1529. Le roi Henri VIII tente d’obtenir l’annulation de son mariage avec Catherine d’Aragon, coupable de n’avoir pu lui donner un héritier mâle. Rendu responsable de l’enlisement des négociations avec Rome, le cardinal Wolsey est démis de ses fonctions de lord-chancelier et remplacé par Thomas More. Thomas Cromwell, avocat et homme de confiance du prélat, refuse de l’abandonner. Il rend visite à Anne Boleyn, la favorite d’Henri, qui brûle d’impatience de monter sur le trône, et décroche une entrevue avec le roi.

Jeu politique
Si le règne rouge sang d’Henri VIII n’en finit plus d’inspirer les réalisateurs – d’Anne des mille jours à Deux sœurs pour un roi en passant par la saga Les Tudors diffusée par ARTE –, Peter Kosminsky se démarque avec cette fresque brillante relatant l’ascension de Thomas Cromwell, avocat de basse extraction propulsé au sommet de l’État par la seule force de son intelligence et de son ambition. Traversée par un souci constant du détail, jusque dans les éclairages à la bougie qui attisent la puissance picturale des clairs-obscurs, la série s’appuie sur une mise en scène épurée et sur une narration sans à-coups, qui servent la complexité des personnages et de leurs relations. Autre atout majeur : le casting, remarquable, dominé par le calme insaisissable de Mark Rylance, la vulnérabilité inquiétante de Damian Lewis et la froide détermination de Claire Foy.