L’éco-production : pour une création audiovisuelle responsable

L’éco-production est l’un des objectifs stratégiques d’ARTE. La Chaîne s’engage dans la transition environnementale du secteur audiovisuel de part et d’autre du Rhin – qu’il s’agisse de productions réalisées en interne, comme de projets coproduits ou commandés à des partenaires et sociétés de production.

Pourquoi agir ?

Comme toute activité industrielle, la création audiovisuelle et cinématographique génère des émissions de CO₂, des déchets et une consommation de ressources. En France, le secteur audiovisuel émet 1,7 millions de tonnes de CO2 par an (source : étude Ecoprod 2020). Face à ce constat, ARTE adapte ses méthodes de travail et collabore avec les acteurs du secteur pour réduire l’impact environnemental à chaque étape de production, du tournage à la diffusion. ARTE est ainsi membre de l’association française Ecoprod, créée en 2009 et reconnue d’utilité publique en 2021.

Productions ARTE : objectif 70 % éco-responsables d’ici 2028

ARTE vise à rendre 70 % de ses productions éco-responsables d’ici 2028. Cela implique :

• la formation des équipes à des pratiques de production durables,
• l’intégration de critères écologiques dans toutes les étapes de fabrication des programmes (transport, maquillage, restauration, stockage des fichiers, etc.),
• la labellisation des productions, avec le soutien de l’association Ecoprod.

Les magazines « Karambolage », « Le Dessous des cartes » et « Le Dessous des images » produites par ARTE Studio ont obtenu le label Ecoprod. Une charte d’écoproduction formalise les actions pour réduire l’impact environnemental de ses productions, qui est annexée à tous les contrats et affichée dans les salles de tournage.

D’autres émissions, comme  « ARTE Journal » et « ARTE Reportage », s’engagent également dans cette démarche. L’objectif à long terme est de généraliser l’éco-production à l’ensemble des programmes internes.

Productions déléguées : obligation de calcul de l’empreinte carbone

ARTE incite également ses partenaires à mesurer l’impact des coproductions, les contrats mentionnant la fourniture d’un bilan carbone. En France, sous l’impulsion du CNC, la plupart des nouvelles productions intègrent une mesure de leur empreinte carbone.

Des coproductions documentaires telles que « Bornéo, la forêt miraculée » (ARTE/Nomades) et « Justice climatique » (ARTE France/Seppia) illustrent cet engagement, ayant toutes deux obtenu le label Ecoprod-Pionnier (certifié AFNOR et reconnu par l’ADEME). Côté allemand, le « 360° Reportage: Kenya, des girafes pour la paix » (ARTE/Medienkontor) a reçu le label Green Motion. Ces labels garantissent l‘application de normes de production éco-responsables.

Les œuvres soutenues par ARTE sont également régulièrement distinguées lors du Prix Ecoprod au Festival de Cannes, qui récompense les productions exemplaires par leur démarche environnementale ou leur propos. Parmi les films salués figurent « Laurent dans le vent » d’Anton Balekdjian, Léo Couture et Mattéo Eustachon (ArteKino Productions 2025), « Le Roman de Jim » d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu (ARTE France Cinéma 2024) ou encore  « La Chimère » d’Alice Rohrwacher (ARTE France Cinéma 2023).

 

Les sociétaires allemands d’ARTE, l’ARD et la ZDF, qui fournissent 40 % des programmes d’ARTE, renforcent également leur engagement écologique :

• L’ARD s’efforce actuellement d’orienter progressivement toutes ses productions internes et les programmes qu’elle commande à des tiers vers le respect de l’environnement et des ressources, conformément aux standards écologiques.
• La ZDF produit depuis 2022 plus de la moitié de programmes de fiction selon des normes environnementales reconnues. La chaîne est membre fondateur du groupe de travail « Green Shooting », au sein duquel ont été développées pour la première fois des standards écologiques uniformes pour les productions cinématographiques, et audiovisuelles allemandes.