À 82 ans, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis bientôt 20 ans, est candidat à sa propre réélection. Malgré de graves problèmes de santé et des hospitalisations à répétition, il brigue son cinquième mandat à la tête d’un pays rongé par la corruption et le clientélisme. Avec la baisse du prix du pétrole et la dégradation de la santé du chef de l’Etat, les tensions sociales augmentent. Fin février, des dizaines de milliers d’Algériens ont manifesté dans les grandes villes du pays, contre sa réélection. Car le pays tourne au ralenti et rien ne semble avancer. ARTE Info fait le point : pourquoi l’Algérie stagne-t-elle, malgré ses nombreux atouts ? Comment la sortir de sa léthargie ?
À la tête de la République algérienne depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika est aujourd’hui absent de la scène politique. Régulièrement hospitalisé depuis 2005, victime d’un AVC en 2013, le président ne fait plus que de rares apparitions et ne s’exprime plus en public. Sa candidature aux prochaines élections présidentielles, en avril 2019, a pourtant été plébiscitée par son parti. « Cette candidature est une revendication de tous les cadres et militants du FLN sur l’ensemble du territoire national », a déclaré Djamel Ould Abbes, secrétaire général du FLN.
Après dix-neuf ans de règne, comment se porte l’Algérie d’Abdelaziz Bouteflika ? Comment l’Algérie fait-elle face à la baisse des prix du pétrole, dont l’exportation est la pierre angulaire de son économie ? Les Algériens peuvent-ils s’attendre à une amélioration de la situation sociale du pays ?
Retour en arrière : Bouteflika est aussi un dirigeant historique de l’Algérie, arrivé à la fin de la décennie noire et vu comme un facteur de stabilité, comme nous l’expliquons ensuite. Outre cette économie désastreuse, quel héritage plus symbolique laisse-t-il ?
Mais la grande inconnue reste le futur du pays, que nous abordons dans une troisième partie. Cinq ans après une tentative de printemps arabe avortée, l’Algérie se trouve dans une impasse politique et nombre de ses habitants semblent découragés. Aurait-elle une chance de s’orienter vers une voie plus démocratique si son président disparaissait ? Et qui pourrait lui succéder ?
Pour comprendre l’histoire et la situation du pays, ARTE Info vous propose de vous replonger dans ce webdocumentaire, initialement publié en avril 2016.
Le chef du FLN algérien, cité par l’agence APS, annonce que le président Abdelaziz #Bouteflika, 81 ans, est le candidat du Front de libération nationale à la présidentielle d’avril 2019 https://t.co/acUqs8PqAL #AFP pic.twitter.com/gwogNMuHsH
— Agence France-Presse (@afpfr) 10 février 2019