Das Licht am Ende des Tunnels

Folge 25

Das Licht am Ende des Tunnels

Folge 25

Was lange währt, wird bekanntlich gut, nicht wahr?
Seitdem Boris Johnson alias BoJo alles auf die Wahl vom 12. Dezember gesetzt und seine Wette haushoch gewonnen hat, ist der Brexit so greifbar wie noch nie (doch, doch ihr werdet sehen!)

Aller guten Dinge sind vier

Am Ende machten sich seine Hartnäckigkeit und Ausdauer bezahlt: Der Haudegen BoJo bekam die Chance, seinen Erzfeind Corbyn den Roten zum Wahlkampf herauszufordern. Zwar musste er den vierten Versuch abwarten, doch am 29. Oktober stimmte das britische Unterhaus massenhaft für ein Gefecht zwischen den beiden Parteiführern am 12. Dezember (nur 20 Abgeordnete stimmten dagegen).

Seit 2017 hatten die Konservativen keine absolute Mehrheit mehr im Unterhaus und  ihre Reihen lichteten sich zunehmend aufgrund von Ausschlüssen, Streitereien, freiwilligen Abgängen und durch die irischen Weigerungen das Abkommen zu unterstützen.

Denn die Haltung der Labour-Partei, deren Abgeordnete fast systematisch alle Bemühungen um den Inhalt des Brexitabkommens blockiert haben, ging BoJo langsam ziemlich heftig auf die Nerven.

Aus Effektivitätsgründen erschien es ihm daher geboten, die Schulklasse neu zu besetzen. Mit anderen Worten: Eine konservative Mehrheit zu erhalten und den roten Teppich der Ratifizierung vor sich ausrollen zu lassen. Unter uns gesagt, war das ein dreister politischer Bluff, denn der Sieg war alles andere als gewiss.

So long europe!

Doch hat BoJo auch unter diesen Umständen keine Sekunde gezögert und sich mit geschlossenen Augen und dem wahrscheinlich größten Pokerface des Jahres ins Gewühl gestürzt. Und der Teufelskerl hat es tatsächlich geschafft.

Am 12. Dezember gewinnt er haushoch die Neuwahlen, die ER SELBER ausgelöst hat. Statt „im Straßengraben zu landen“ konnte er allen sein Talent als politischer Stratege beweisen.

 

Fatal war die Niederlage auch für die Liberaldemokraten unter der Führung von Jo Swinson, Parteichefin seit Juli 2019, die selbst ihren eigenen Wahlkreis, ihre Heimat East Dunbartonshire in Westschottland, verloren hat. Ein harter Schlag! Letztendlich haben die „Libdems“ nur 11 magere Sitze ergattert. Okay, das sind 11 Mal mehr Sitze als die Greens, die nur einen Sitz erobert haben (uuups!). Das Ergebnis ist aber trotzdem ziemlich schwach für eine Partei, die sich als Alternative zum Brexit präsentiert hat.

Für die Tories war es nämlich ein totaler Wahlerfolg: Sie haben eine absolute Mehrheit von 364 Sitzen erhalten, während sich die Labour-Partei mit 203 Abgeordneten begnügen muss. Eine schmerzhafte Niederlage für die Pro-Europäer, die noch ein wenig Hoffnung hegten, da es nunmehr (fast) gar keinen Grund mehr gibt, dass der Brexit nicht stattfindet.

Après cette défaite historique, Corbyn a vu rouge et a annoncé qu’il ne représenterait plus son parti à aucune autre élection (c’est vrai qu’ils ont quand même obtenu leur pire score depuis 1935).

Bref, lui et le Labour c’est fini, ou plutôt le Labour et lui c’est fini… on ne sait pas vraiment qui en avait le plus marre. Toujours est-il que la situation devenait insupportable pour les deux parties du couple et que la rupture était inéluctable.

Pendant ce temps-là, les souffleurs de cornemuse nationalistes, comprenez les indépendantistes écossais du SNP (National Party of Scotland), se sont littéralement surpassés en devenant la troisième force politique du pays.

Alors que revoilà l’Écosse !

En plus d’être indépendantistes, ils veulent rester dans l’Union Européenne, j’ai nommé … les Écossais.

Forts de leurs 48 sièges sur 650 à Westminster, et sur 59 à Holyrood (Parlement régional), les nationalistes se trouvent désormais on ne peut plus légitimes à réactualiser leurs demandes d’un nouveau référendum. Ce que n’a pas manqué de faire Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise et cheffe du parti, lors d’une conférence de presse le 19 décembre :

 

« Nous appelons aujourd’hui le gouvernement britannique […] à accepter le transfert de pouvoir qui autoriserait le Parlement écossais à organiser un référendum sur l’indépendance » a-t-elle pu revendiquer avant de poursuivre :

“L’Écosse a dit très clairement la semaine dernière qu’elle ne veut pas que le gouvernement conservateur la fasse sortir de l’UE ».

Et elle l’avait même exprimé avant ces élections, vous me direz! Quand 52% des Britanniques disaient qu’ils voulaient sortir du drapeau à 12 étoiles en 2016, les Écossais, eux, confirmaient à 62% leur envie de rester.

En tout cas, cette petite réclamation fera l’objet d’un énième dossier sur la pile du bureau de BoJo, qui se réserve un programme aux petits oignons pour les prochains jours.

Entre motiver ses 109 nouveaux sbires conservateurs pour se mettre au boulot et faire passer le Brexit, refaire voter son accord de sortie au nouveau Parlement, veiller au bon fonctionnement de son nouveau gouvernement et préparer un argumentaire béton pour faire valoir ses intérêts à Bruxelles début 2020, autant vous dire que le Guronsan ne sera pas de trop dans le jus d’orange le matin.

Désormais, la dernière grande question que tout le monde se pose c’est : est-ce que l’accord sera adopté par la nouvelle clique de Westminster avant le 31 janvier ? Parce que bon, ce n’est pas comme si ça dépendait que des Brits cette affaire. Une fois le texte adopté, les choses sérieuses commenceront à Bruxelles, afin de définir les termes de la relation entre le Royaume-Uni et les 27 autres pays. Et ça, selon plusieurs officiels européens, ça nécessiterait bien des années avant d’être acté.