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Guerre et paix (1/4)
141 min
Disponible jusqu'au 01/06/2025
Unique adaptation russe du chef-d'œuvre inspiré à Tolstoï par les guerres napoléoniennes de 1805 et 1812, cette épopée grandiose à tout point de vue, de et avec Sergueï Bondartchouk, est aussi la plus fidèle à son gigantisme lyrique. Un monument méconnu du cinéma soviétique et mondial.
À Saint-Pétersbourg, en 1805, lors d'un bal donné à la cour impériale, Pierre Bezoukhov, fils illégitime d'un comte qui vient de passer dix années en Europe, retrouve son ami, le prince Andreï Bolkonski, accompagné de sa jeune épouse enceinte, Lisa, aussi sévère à l'encontre des mondanités que des joies domestiques. Car tandis que la noblesse russe s’étourdit de plaisirs, le maréchal Koutouzov, à la tête des troupes du tsar, affronte la Grande Armée de Napoléon, qui a envahi l'Autriche, son alliée. Chez les Rostov, une famille bourgeoise de Pétersbourg, le fils aîné, Nikolaï, au grand regret de son espiègle petite sœur Natacha, est résolu à prendre les armes. Le prince Andreï, lui aussi, rejoint Koutouzov comme aide de camp, tandis que Pierre, qui, en héritant de son père, est devenu un parti en vue et s’abîme dans des beuveries sans fin, trouve dans la chaleur de la maison Rostov un remède à ses tourments intérieurs…
Cinq ans pour sept heures
Près de dix ans après King Vidor, dont l’adaptation à succès a remporté un triomphe dans l’URSS de la détente, le pouvoir khrouchtchévien juge impossible de laisser à un Américain la mainmise sur un monument national russe tel que Guerre et paix. Aussi Sergueï Bondartchouk, cinéaste à la gloire montante, obtient-il carte blanche pour supplanter la version hollywoodienne. Des rumeurs démenties mais tenaces – elles ont resurgi en même temps que le film, sorti en salle en 2023, à l’occasion de sa restauration – ont présenté son Guerre et paix comme la superproduction la plus chère de l’histoire du septième art, avec, entre autres, un contingent de 120 000 figurants, dont une partie des troupes de l’Armée rouge, authentiquement réquisitionnées au cours des cinq années qu’a duré le tournage. Peu importe : dans cette fresque de près de sept heures, Bondartchouk prend à bras-le-corps le foisonnant lyrisme du roman, superposant avec le même souffle son gigantisme épique et sa vérité humaine, pour peindre la fragilité de destins emportés par le fracas de l’histoire. Sa version reste à ce jour la plus fidèle des nombreuses adaptations du chef-d’œuvre de Tolstoï (dont la dernière en date, celle de la BBC, sera aussi disponible sur arte.tv à partir de janvier 2025). Outre que le numérique (au moins pour l’instant) ne peut égaler ces époustouflantes séquences de bals et de batailles, retrouver à l’écran la langue originale du livre constitue aussi l’un des plaisirs de ce film ressuscité, porté par un casting aussi convaincant que pratiquement inconnu, à l’exception de Bondartchouk lui-même, qui incarne Pierre. À ses côtés, la délicate Lioudmila Savelieva, ballerine de métier, s’avère une très émouvante Natacha.
Avec
Lioudmila Savelieva
Sergueï Bondartchouk
Viatcheslav Tikhonov
Réalisation
SERGUEÏ BONDARTCHOUK
Scénario
VASSILI SOLOVIOV
Production
MOSFILM
Image
YU-LAN CHEN, ANATOLI PETRITSKI, ALEXANDRE CHELENKOV
Montage
TATIANA LIKHATCHIOVA, ELENA SOURAJSKAÏA AVEC LIOUDMILA SAVALIEVA, VIATCHESLAV TI
Musique
Viatcheslav Ovtchinnikov
Restauration
2017
Pays
Union soviétique
Année
1967