La scoumoune

Marseille, années 1930. Dans l’attente de son jugement, Xavier Saratov, voyou trahi par les siens, croupit en prison pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Prévenu par Georgia, la sœur de ce dernier, son ami Roberto Borgo s’est juré de le tirer d’affaire. Il commence par s’occuper de Villanova, l’instigateur du piège tendu à Xavier. Après avoir pris le contrôle du cabaret tenu par le caïd liquidé, celui qui est surnommé "la scoumoune" dans le milieu se retrouve aux prises avec une bande de gangsters afro-américains qui rançonnent les prostituées. L’affrontement ayant viré au bain de sang, Roberto finit à son tour derrière les barreaux, dans le même établissement pénitentiaire que Xavier. Face à l’échec de leurs projets d’évasion, les deux amis devront attendre la fin de la guerre et une périlleuse opération de déminage pour tenter de racheter leur liberté…

Bébel bis
José Giovanni adapte ici son roman L’excommunié, paru dans la collection "Série noire" en 1958 et porté à l’écran par Jean Becker trois ans plus tard. Insatisfait d’Un nommé La Rocca, dans lequel Jean-Paul Belmondo tenait déjà le rôle principal, l’écrivain-cinéaste (Deux hommes dans la ville, Dernier domicile connu), maître des polars virils, livre une peinture de la pègre marseillaise étalée sur une quinzaine d’années et nourrie de ses souvenirs de jeunesse. Aux côtés des convaincants Michel Constantin et Claudia Cardinale, Belmondo joue de son charisme avec talent pour incarner ce malfrat fidèle à son clan et portant malheur à ses ennemis. Parcourue de scènes d’action explosives et de personnages hauts en couleur, une histoire d’amitié qui exalte la mythologie des gangsters et leur code d’honneur.