Les infiltrés

En guerre contre le crime organisé à Boston, la police d'État du Massachusetts décide d'infiltrer le gang de Frank Costello, le parrain de la mafia irlandaise locale. Son choix se porte sur Billy Costigan, une jeune recrue prometteuse issue des quartiers sud de la ville, qui compte dans son entourage familial plusieurs criminels au destin tragique. Pour rendre crédible sa nouvelle identité, Costigan accepte d'être inculpé pour de prétendus coups et blessures et passe quatre mois en prison. À sa libération, de retour dans son ancien quartier, il se fait vite repérer par Costello qui l'intègre à sa bande. Dans le même temps, Colin Sullivan, un autre brillant élément de l'institution policière, qui tient cachés les liens qu'il a noués depuis l'enfance avec Costello, profite de sa récente promotion comme sergent pour l'informer des opérations lancées contre lui. Quand Costello soupçonne qu'une taupe s'est glissée dans ses rangs, il charge Sullivan de la démasquer…

Jeu de dupes
Casting cinq étoiles, scénario en béton (adapté par William Monahan, oscarisé) et mise en scène impeccable : avec ce remake du thriller hongkongais Infernal Affairs, Scorsese renoue avec sa peinture de la mafia et des truands hauts en couleur qui a fait sa renommée depuis Les affranchis et Casino. Face à Leonardo DiCaprio (l'infiltré Billy Costigan), que le réalisateur retrouve après Gangs of New York (2002) et Aviator (2004), Matt Damon se coule avec brio dans le rôle du flic ripoux Colin Sullivan. Damant presque le pion à ses deux cadets, Jack Nicholson (Costello) s'en donne à cœur joie dans un numéro de mafieux aussi roublard que redoutable.