Michel Strogoff

Dans l'est de l'immense Empire russe, en 1875, les troupes rebelles du chef tatar Feofar Khan conquièrent région après région et avancent vers Irkoutsk, que gouverne le frère du tsar Alexandre II. Comme les lignes télégraphiques sont détruites, celui-ci confie au courrier intrépide Michel Strogoff la mission d'avertir le grand-duc qu'un officier impérial passé à l'ennemi, Ivan Ogareff, projette de s’infiltrer auprès de lui pour désarmer la ville. Sibérien de naissance, Strogoff doit parcourir plus de 5 500 kilomètres vers l'est et traverser les lignes ennemies sans être identifié. Pour parfaire son déguisement d'inoffensif marchand, le chef de la police secrète lui adjoint une fausse épouse, Nadia Fédor, fille d'un professeur exilé à Irkoutsk pour raisons politiques, laquelle est obligée de coopérer pour protéger son père. Première étape pour le couple malgré lui : la grande foire de Kazan.

Libertés 
Michel Strogoff, un duelliste coureur de jupons égrillard ? Nadia Fédor, espionne sous contrainte ? Si le point de départ a de quoi chiffonner les fans du roman (ou de ses nombreuses autres adaptations à l'écran), le souffle de l'aventure disperse bien vite jusqu'au souvenir de ces petites libertés scénaristiques. Dans la majesté des décors naturels de l'ex-Yougoslavie, qui a aussi fourni à cette coproduction internationale des figurants en abondance, la magie Jules Verne opère : à grands espaces grandes émotions. "Regarde, de tous tes yeux, regarde"…