Les misérables (1/8)

Le 19 juin 1815, sur le champ de bataille de Waterloo, au lendemain de la défaite de l’Armée du Nord, le baron et colonel Pontmercy est sauvé de la mort par Thénardier, un pillard de passage. De retour à Paris, le baron veut revoir Marius, son fils, dont la mère est décédée, mais se heurte à M. Gillesnormand, son beau-père royaliste, qui élève l’enfant. Au bagne de Toulon, Jean Valjean approche du terme de sa peine de dix-neuf ans pour avoir volé du pain et affronte la brutalité de Javert, un ambitieux gardien qui lui voue une haine tenace. De son côté, à Paris, la jeune et joyeuse couturière Fantine cherche l’amour, mais ses amies s'inquiètent de sa naïveté… 
 
Résonance contemporaine 
Après le succès de Guerre et paix, Andrew Davies (House of Cards, Orgueil et préjugés) adapte avec la même efficacité et flamboyance Les misérables de Victor Hugo. "Je voulais faire une adaptation beaucoup plus complète que ce que nous avions vu auparavant et faire en sorte que le public comprenne l'histoire et l'imbrication des personnages", confie-t-il à la BBC. De fait, aucun personnage de ce chef-d’œuvre, qui couvre une période allant de la défaite française à Waterloo à une révolution ratée contre la monarchie de Juillet, n’est laissé de côté. Dominic West (The Wire, The Hour, The Crown) prête son impressionnante carrure au bagnard Jean Valjean, en quête du bien, tandis que Lily Collins (Emily in Paris) incarne avec grâce le tragique personnage de Fantine. Le casting "inclusif" fait fi des carnations originelles des personnages, offrant à David Oyelowo (MI-5, Selma) d’incarner avec intensité un Javert obsessionnel dans sa chasse à l’homme, sans que l’anachronisme change le fond de cette adaptation très réussie. Menée tambour battant, avec une tension saisissante et une résonance contemporaine, elle explore les luttes et les conquêtes des classes défavorisées, la quête d'une vie meilleure et propose une profonde réflexion sur l’acceptation de soi, la justice, l’amour et la rédemption.