Oratorio de Pâques et Missa PaschalisAvec Vox Luminis (version intégrale)

L’Oratorio de Pâques BWV 249 de Jean-Sébastien Bach a justement été créé le dimanche de Pâques en 1725. Mais à la différence des autres oratorios du cantor de Leipzig, l’évangéliste et les autres intervenants restituent assez librement le texte biblique. Picander, le librettiste, s’est en effet inspiré d’une cantate profane que Bach avait composée pour célébrer l’anniversaire du duc de Saxe-Weissenfels. Datée de fin février 1725, elle précède donc de cinq semaines la création de son Oratorio de Pâques. Les personnages sont Marie-Madeleine (alto), Marie de Jacques (soprano), Pierre (ténor) et Jean (basse). Marie-Madeleine rencontre Jésus ressuscité et prévient les disciples (l’évènement est évoqué très brièvement au début du premier récitatif de l’oratorio). Les disciples se rendent alors précipitamment au tombeau, mais il est vide.

La Missa Paschalis de Jan Dismas Zelenka est une messe solennelle. Enchaînement de séquences aussi brèves que contrastées, elle est soutenue par quatre trompettes et timbales qui participent de ce fastueux éclat emblématique de la musique alors donnée à la cour catholique de Dresde. Dans sa production sacrée composée pour le prince-électeur de Saxe, Auguste Le Fort, Zelenka intègre à une trame archaïque les techniques d’écriture les plus modernes de son temps. D’où la puissance expressive qui se dégage de ses pièces. Dès les années 1720, le compositeur assume de facto la fonction de maître de chapelle en lieu et place du titulaire, Johann David Heinichen, qui meurt emporté par la tuberculose en 1729. Au début de l’année 1726, Zelenka avait déjà composé pour la cour de Dresde six messes témoignant d’un goût affirmé pour l’expérimentation.