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Le septième continent
104 min
Disponible jusqu'au 14/10/2024
Dernier jour
La lente désintégration d’une famille autrichienne sans histoire... Le premier film de Michael Haneke (1989) n’a rien perdu de sa charge subversive ni de sa terrifiante lucidité sur l’aliénation domestique à l’ère du capitalisme.
Trois ans dans la vie d’une famille autrichienne idéale : du père, Georg, cadre dans une grande entreprise pétrochimique, à la mère, Anna, gérante d’un cabinet d’opticiens, à leur adorable fillette, Eva, tout leur quotidien respire le succès professionnel et la réussite matérielle sans faille. Pourtant, derrière la façade de respectabilité et de bonheur, la répétition des gestes et des mondanités laisse peu à peu deviner un malaise profond et indéfinissable, qui va aller en s’accentuant, jusqu’à la mise en place du projet froid, méthodique et consenti tant par le couple que par l’enfant de leur suicide collectif.
Chronique d’une mort annoncée
Inspiré d’un fait divers réel, Le septième continent apparaît encore aujourd’hui comme l’une des déconstructions les plus dérangeantes du modèle familial occidental. Avec une froideur clinique, Michael Haneke y observe la lente désintégration d’une famille sans histoire, en se gardant bien de donner une explication psychologique à son autodestruction. Dès ce coup d’essai, le cinéaste impose certains de ses codes visuels, en particulier la présence de la télévision au centre du salon vue comme un miroir hypnotique et décérébrant, et un montage au scalpel, où de longs plans séquences anti-spectaculaires se voient tranchés par des coupes soudaines au beau milieu des scènes et des gestes, pour mieux annoncer la violence à venir et distiller un malaise indistinct chez le spectateur. Une grammaire cinématographique d’une précision redoutable que Haneke ne va cesser de perfectionner, jusqu’à atteindre la réputation de l’un des plus grands formalistes de son temps, en même temps que celle d’un moraliste sévère, brandissant à ses contemporains un miroir sans complaisance du conformisme délétère dans laquelle les enferme la société de consommation.
Chronique d’une mort annoncée
Inspiré d’un fait divers réel, Le septième continent apparaît encore aujourd’hui comme l’une des déconstructions les plus dérangeantes du modèle familial occidental. Avec une froideur clinique, Michael Haneke y observe la lente désintégration d’une famille sans histoire, en se gardant bien de donner une explication psychologique à son autodestruction. Dès ce coup d’essai, le cinéaste impose certains de ses codes visuels, en particulier la présence de la télévision au centre du salon vue comme un miroir hypnotique et décérébrant, et un montage au scalpel, où de longs plans séquences anti-spectaculaires se voient tranchés par des coupes soudaines au beau milieu des scènes et des gestes, pour mieux annoncer la violence à venir et distiller un malaise indistinct chez le spectateur. Une grammaire cinématographique d’une précision redoutable que Haneke ne va cesser de perfectionner, jusqu’à atteindre la réputation de l’un des plus grands formalistes de son temps, en même temps que celle d’un moraliste sévère, brandissant à ses contemporains un miroir sans complaisance du conformisme délétère dans laquelle les enferme la société de consommation.
Dans le cadre de la protection des mineurs, l'accès à nos programmes -16 et -18 est limité en journée.
Avec
Leni Tanzer
Birgit Doll
Dieter Berner
Elisabeth Rath
Udo Samel
Réalisation
Michael Haneke
Pays
Autriche
Année
2011