28 minutesGinette Kolinka, rescapée de Birkenau / Le RSA sous conditions ? (26/09/2023)
Émission du 26/09/2023
Rescapée du camp de concentration de Birkenau, Ginette Kolinka, 98 ans, transmet la mémoire du génocide aux jeunes générations / Le projet de loi "pour le plein-emploi" entend obliger les allocataires du RSA à effectuer des heures d’activité en contrepartie des sommes versées. Est-ce une mesure qui favorise l'insertion des allocataires ou qui les stigmatise ?
L’optimisme à toute épreuve de Ginette Kolinka, rescapée de Birkenau
"Tout ce qu’il pouvait y avoir en moi de sentimental est resté à Birkenau. Ce manque de compassion est une conséquence de la déportation". Ginette Kolinka est une rescapée des camps de concentration nazis. Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 avec son père, son petit frère et son neveu, elle est déportée à Birkenau, en Pologne. Elle sera seule à revenir en mai 1945. Pendant longtemps, comme beaucoup de rescapés de la Shoah, Ginette Kolinka demeure silencieuse, par peur “d’embêter les gens” avec son histoire. Puis, il y a une vingtaine d’années, elle accepte de témoigner. Depuis, elle part à la rencontre des plus jeunes, dans les collèges et les lycées français, et transmet la mémoire du génocide. À 98 ans, elle se raconte à travers une bande-dessinée, “Adieu Birkenau”, publiée le 27 septembre chez Albin Michel. Ginette Kolinka vient témoigner sur notre plateau.
Faut-il imposer des contreparties aux allocataires du RSA ?
Depuis ce lundi 25 septembre, l’Assemblée nationale examine en séance publique le projet de loi “pour le plein-emploi”. L’objectif : atteindre un taux de chômage à 5 % d’ici à la fin du quinquennat, contre un peu plus de 7 % aujourd’hui. Pour y parvenir, le gouvernement compte refondre le service public de l’emploi dans une nouvelle identité, “France Travail”, et réformer le RSA. La nouvelle loi entend obliger ses bénéficiaires - près de deux millions d’allocataires en France - à effectuer un minimum d’heures d’activité chaque semaine, en contrepartie des sommes versées. En cas de refus ou d’arrêt d’une activité, les allocataires du RSA seraient passibles d’une "sanction-remobilisation", c'est-à-dire d’une suspension temporaire de leur allocation. Pour la majorité gouvernementale, il s’agit par ces mesures de favoriser l’insertion des bénéficiaires de l’aide. La gauche et les syndicats dénoncent quant à eux un texte de “guerre sociale”, et fustigent des mesures à la fois infantilisantes et stigmatisantes. On en débat.
Enfin, retrouvez les chroniques de Xavier Mauduit et Alix Van Pée.
Réalisation
DIVERS
Production
KM
Présentation
Élisabeth Quin
Pays
France
Année
2023