Dis-moi qui je suis (1/9)
Dans les pas d’une intrépide héroïne, tour à tour militante révolutionnaire, espionne et résistante, une formidable saga romanesque qui épouse les grands combats du milieu du XXe siècle, de la guerre civile espagnole au Berlin-Est de la guerre froide. Premier épisode : dans les années 1930, à Madrid, Amelia est pressée par son père d'épouser un riche héritier…
1934. Fille de la bourgeoisie madrilène, Amelia Garayoa apparaît tiraillée entre les exigences de son milieu et ses convictions progressistes. Pressée par son père, un industriel menacé de faillite, elle épouse un riche héritier. De cette union naît un fils. En pleines convulsions de la République espagnole, le désir d'engagement de la jeune femme lui fait rencontrer Pierre, journaliste français et communiste dont elle tombe amoureuse...
Femme, vie, liberté
Bien que située dans un autre siècle, l'épopée d'Amalia Garayoa fait largement écho à notre actualité. Impossible, en effet, de découvrir Dis-moi qui je suis sans songer à la mobilisation des jeunes femmes iraniennes contre le régime des mollahs avec pour mot d'ordre "Femme, vie, liberté". Ce triptyque résume parfaitement cette série audacieuse tirée du roman à succès de l'ancienne journaliste espagnole Julia Navarro, publié en 2010. Car c'est bien l'appétit de vivre contre le carcan des convenances qui anime en premier lieu son personnage principal, endossé par la lumineuse Irene Escolar. Souvent intrépide, toujours ambivalente mais jamais résignée, Amelia doit aussi assumer malgré elle des choix cruciaux imposés par la grande histoire. Loin d'imiter un traditionnel biopic, cette fresque revisite avec justesse des époques qui n'ont pas fini de nous parler. Et rappelle, sans condescendance, que l'histoire n'a jamais cessé de s'écrire au féminin.
Pays
Espagne
Année
2019