TwistQuand l’art est body-positif

Pourquoi se forcer à porter des vêtements qui font de nos formes autant de zones à problèmes ? Pourquoi le corps doit-il s’adapter à la mode et non l’inverse ? Esmay Wagemans change la perspective : au lieu de masquer les particularités, l’artiste préfère les souligner. L’art contribue ainsi à une meilleure acceptation de soi. Car au fond, tout le monde devrait être accepté et représenté dignement au sein de la société. Sauf que c’est loin d’être une évidence.

La sculptrice londonienne Rayvenn D’Clark se bat pour que des cultures négligées accèdent à plus de visibilité. Ses travaux magnifient la beauté des corps noirs.

Au musée Maillol de Paris, l’exposition "Hyperréalisme" réunit actuellement quarante artistes du monde entier. Visite avec le plasticien Fabien Mérelle à la découverte de travaux montrant des corps avec un réalisme extrême.

Alors qu’un idéal de beauté standardisé domine la planète, le constat est le même pour le monde virtuel : un univers où tout semble pourtant possible, mais dont les protagonistes se ressemblent, recourent tous aux mêmes filtres, et où l’uniformité règne en maître. Dans ses œuvres, Evelyn Bencicova nous tend un miroir. Quant à la militante "body positive" Barbara Butch, elle sait bien que les structures n’évoluent que si l’on s’oppose inlassablement à elles. Dénigrée pour son surpoids, elle a fait l’expérience de l’ostracisme, y compris dans les milieux culturels. Non contente de sillonner aujourd’hui les clubs du Vieux continent, la DJane est même devenue l’égérie de Jean Paul Gaultier qui l’a choisie comme visage pour son parfum La Belle. Avec à la clé un message lumineux : tous les corps sont beaux.